Naftali Bennett relance sa carrière politique
Naftali Bennett, ancien Premier ministre israélien, a franchi une étape décisive vers un retour en politique en enregistrant officiellement un nouveau parti sous le nom provisoire de « Bennett 2026 ». Bien qu’il n’ait pas encore déclaré sa candidature aux prochaines élections, plusieurs observateurs estiment qu’il s’apprête à entrer dans la course.
Une stratégie bien préparée
L’enregistrement d’un parti est une première étape nécessaire avant toute participation électorale. Si ce processus peut parfois prendre plusieurs mois, il peut être accéléré en fonction du contexte politique. Selon Giora Levy, ancien commandant de Bennett dans l’unité d’élite Sayeret Matkal, l’ex-Premier ministre travaille déjà sur des plans à long terme pour « redresser et réhabiliter » Israël.
Huit équipes ont été constituées pour développer une vision étendue sur 20 ans. Ce projet traduit une ambition politique réfléchie et structurée, renforçant l’hypothèse d’une candidature officielle.
Des sondages prometteurs
Les enquêtes d’opinion réalisées ces dernières semaines suggèrent que Bennett pourrait jouer un rôle central dans le paysage politique israélien. Un sondage du 14 mars indique que s’il se présentait, sa coalition pourrait obtenir 61 sièges à la Knesset, surpassant ainsi le bloc de Netanyahu, estimé à 49 sièges. Son propre parti remporterait 25 sièges, contre 21 pour le Likoud.
Ces chiffres traduisent une réelle dynamique en faveur de Bennett, suscitant des réactions mitigées au sein de la classe politique. Yair Lapid, chef de l’opposition, ainsi que Benny Gantz, leader du Parti de l’Unité nationale, ont publiquement félicité l’ancien Premier ministre pour son retour en politique. À l’opposé, le Likoud a minimisé cette annonce, la présentant comme un simple rééquilibrage interne du camp adverse.
Un passé politique marquant
Naftali Bennett a co-dirigé un gouvernement d’unité nationale avec Yair Lapid en 2021, prenant la tête du pays de juin 2021 à juillet 2022. Il avait alors succédé à Benjamin Netanyahu avant de laisser sa place à Lapid jusqu’à la dissolution de la coalition en décembre 2022.
Son ancien parti, Yamina, n’avait pas réussi à franchir le seuil électoral en 2022 sous la direction de l’ex-ministre de la Justice Ayelet Shaked. De surcroît, la formation politique avait accumulé une dette de plus de 10 millions de shekels, demeurée impayée en raison d’un vide juridique ne prévoyant pas de responsable financier pour les partis échouant à entrer à la Knesset.
En créant une nouvelle structure politique, Bennett évite ainsi de porter la charge des dettes de Yamina, lui permettant de redémarrer avec une organisation propre et sans entraves financières.
Une recomposition du paysage politique ?
Alors que le climat politique israélien reste polarisé, l’initiative de Bennett pourrait bouleverser les équilibres actuels. Sa popularité montante, appuyée par des sondages favorables, laisse entrevoir une véritable alternative face au Likoud de Netanyahu et aux autres forces d’opposition.
Toutefois, la route vers une éventuelle victoire électorale reste encore semée d’embûches. Il lui faudra structurer son programme, rallier des soutiens stratégiques et surtout officialiser sa candidature.
En attendant une annonce formelle, « Bennett 2026 » constitue déjà un signal fort de son retour en politique israélienne.
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