Eli Sharabi, libéré après 491 jours de captivité à Gaza, a livré un témoignage poignant sur son expérience en détention. Dans une interview accordée à l’émission « Uvda », il évoque sa capture, les conditions inhumaines de sa détention et la douleur d’avoir découvert à son retour que sa femme Lian et ses filles Noya et Yahel avaient été assassinées le 7 octobre, et que son frère Yossi était mort en captivité. « Il ne faut laisser personne derrière », déclare-t-il en expliquant sa décision de témoigner publiquement. « Il reste là-bas un jeune que j’ai rencontré il y a un an et deux mois, après 50 jours à Gaza. Alon Ohel. Il est entré dans mon cœur. Je l’ai adopté dès le premier instant, nous nous sommes soutenus l’un l’autre. 24h/24, ensemble. »
Sharabi raconte le moment déchirant de leur séparation : « Le jour où je pars, les terroristes m’arrachent de lui, il refuse simplement de me lâcher. Un moment très difficile. Il m’a dit qu’il était heureux pour moi. Je lui ai promis que je ne l’abandonnerais pas. Je me battrai pour lui. » Concernant les conditions de détention, il révèle : « Les chaînes aux pieds ne m’ont pas quitté depuis mon arrivée à Gaza jusqu’au dernier jour. J’ai eu ce ‘privilège’ pendant un an et quatre mois, avec des chaînes très lourdes qui déchiraient ma chair à chaque pas. »
La faim était le pire supplice : « Dans les périodes difficiles, nous mangions un bol de pâtes par jour, environ 250-300 calories. Pendant six mois, nous avons consommé ces quantités quotidiennement. Parfois, nous recevions une pita que nous partagions entre quatre. Chacun mangeait son quart en dix ou quinze minutes, miette par miette. »
Eli raconte également la violence des gardiens : « L’un d’eux, que nous appelions ‘la Poubelle’, a appris un jour que l’armée israélienne avait bombardé la maison de sa famille. Il s’est précipité dans notre espace, et comme j’étais le plus proche de l’entrée, il m’a frappé en premier. Coups de pied et poings dans les côtes. J’essayais juste de me protéger, surtout la tête. »
Pendant sa captivité, les terroristes lui ont menti sur le sort de sa famille : « Ils me disaient constamment ‘tes filles et ta femme vont très bien’. Je pensais ‘si seulement’, car je n’avais pas l’intention de les croire. J’espérais toujours que notre décision, avec Lian, de ne pas résister pour protéger nos filles avait réussi. »
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