C’est une révélation qui tombe mal au moment où Michel Barnier prône la rigueur. Si le Premier ministre ne cesse de demander à ses ministres de montrer l’exemple, alors que les finances publiques sont en berne, Gérald Darmanin serait pour sa part parti avec un gros avantage du ministère de l’Intérieur.
Le désormais député du Nord a « quitté Beauvau bien accompagné : pas mois de douze officiers de sécurité et trois voitures », assure le Canard Enchaîné dans son édition de ce mercredi.
Mieux protégé que Barnier
Habituellement, un ancien ministre de l’Intérieur « se contente d’un véhicule et de quatre gorilles ». L’hebdomadaire satirique note au passage que c’est un record et c’est surtout plus que pour l’actuel Premier ministre. Le symbole risque donc d’être difficile à avaler du côté de Matignon.
Lors de la passation de pouvoirs avec Bruno Retailleau, Gérald Darmanin a appuyé sa demande avec une note de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat). Celle-ci, lue par le Canard, révèle que celui qui était alors toujours le premier flic de France avait été placé le 8 juillet par l’Uclat au niveau « T2 » pour les menaces pesant sur lui, le niveau « T1 » ne s’appliquant qu’en cas de guerre.
Une nouvelle évaluation à venir
L’Uclat avoue tout de même ne pas disposer « de renseignement matérialisant un projet d’action violente ciblant Gérald Darmanin. » C’est donc seulement un principe de précaution au regard notamment de « la sensibilité particulière des fonctions exercées par le ministre de l’Intérieur » mais aussi de « sa forte exposition médiatique ». Une nouvelle évaluation est prévue d’ici la fin de l’année.
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