LE PLUS. La Constitution de la Ve République confère au chef de l’État un rôle éminent en matière de politique étrangère. Le président de la République, garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire, négocie et ratifie les traités et dispose du pouvoir de nomination des ambassadeurs que la IVe République avait restreint. Sa fonction de chef des armées renforce son poids dans la conduite de la politique étrangère. La Constitution précise que le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Le ministre des Affaires étrangères est donc chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la politique étrangère.
Dorénavant, les grandes initiatives diplomatiques sont du ressort du chef de l’État. C’est ainsi que le général de Gaulle, fort de la légitimité d’une première élection au suffrage universel, décide en 1966, sans consulter le Parlement, que la France quittera le Commandement militaire intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Dans la pratique, la politique étrangère devient rapidement un « domaine réservé » du président, ce que contestent certaines forces politiques d’opposition. De Gaulle nomme à la tête du Quai d’Orsay un fidèle, le diplomate Maurice Couve de Murville, qui avait rejoint la France libre. Les titulaires successifs de la fonction, à quelques exceptions près, sont proches du chef de l’État et membres de la majorité gouvernementale.
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