Le commerce maritime pourrait être en passe de revenir à la normale. Des navires de l’armateur CMA-CGM sont revenus en mer Rouge après les attaques perpétrées par des rebelles houthistes du Yémen, et ceux de Maersk vont faire de même, ont indiqué mercredi les deux géants du transport maritime.
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« Certains navires ont transité par la mer Rouge » et « nous envisageons d’augmenter de façon progressive le transit de nos navires par le canal de Suez » – qui relie la Méditerranée à la mer Rouge – a indiqué le groupe français CMA-CGM dans un message à ses clients, transmis à l’AFP.
De son côté, Maersk se prépare également à « reprendre la navigation dans la mer Rouge vers l’est comme vers l’ouest », a indiqué le transporteur danois dimanche dans un communiqué, et les premiers cargos emprunteront le canal « le plus vite possible ».
20 000 navires par an
Plusieurs géants du transport maritime mondial avaient annoncé à la mi-décembre suspendre le passage de leurs navires en mer Rouge, une « autoroute de la mer » pour le commerce maritime, reliant la Méditerranée à l’océan Indien, et donc l’Europe à l’Asie. Environ 20 000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, porte d’entrée et de sortie des navires passant par la mer Rouge.
La cause de cette suspension : des attaques répétées ces dernières semaines par les rebelles houthistes du Yémen, alliés de l’Iran, notamment près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique. Les Houthis, qui se disent solidaires du Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza, ont prévenu qu’ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen ayant des liens avec Israël, même si les cibles sont devenues bien plus aléatoires ces dernières semaines.
« Le risque global dans la zone n’a pas été éliminé à ce stade »
Ces attaques, qui menacent de perturber les flux du commerce maritime mondial, ont même poussé de nombreux navires à emprunter le cap de Bonne-Espérance, tout au sud de l’Afrique, se lançant dans un contournement qui rallonge et renchérit le trajet. Un problème suffisamment important pour que les Etats-Unis se décident à mettre en place une force multinationale de protection maritime en mer Rouge. Encore ce mardi, l’armée américaine a annoncé avoir intercepté dans le sud de la mer Rouge de nombreux drones et missiles tirés par les Houthis.
Cette opération appelée « Prosperity Guardian » (gardien de la prospérité) est une « bonne nouvelle pour tout le secteur », permettant la reprise du trafic, a souligné Maersk. Cependant, « le risque global dans la zone n’a pas été éliminé à ce stade », précise le géant danois. « Nous suivons la situation en permanence et nous nous tenons prêts à réévaluer et à ajuster nos plans si nécessaire », a souligné de son côté CMA-CGM.
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