Maroc : 22 morts et 16 blessés dans l’effondrement de deux immeubles à Fès

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Deux immeubles adjacents se sont effondrés dans la nuit du 9 au 10 décembre à Fès, dans le nord du Maroc, faisant 22 morts et 16 blessés, selon le dernier bilan établi par les autorités locales. 

Une tragédie qui endeuille tout un pays. Vingt-deux personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi, à Fès, dans le nord du Maroc, après l’effondrement de deux immeubles contigus de quatre étages habités par huit familles, selon le dernier bilan relayé par l’agence de presse officielle marocaine (MAP). 

«Seize autres ont été blessées à divers degrés de gravité», ajoute la MAP. Il s’agit du plus lourd bilan dans un accident de ce type ces dernières années au Maroc. «Les autorités locales et sécuritaires et les services de la Protection civile se sont rendus sur les lieux pour procéder aux opérations de recherche et de sauvetage», a souligné l’agence. 

En milieu d’après-midi, la recherche de survivants ou de victimes était terminée, a affirmé sur place Abdelaziz Makhmakh, commandant régional de la Protection civile. Les blessés ont été évacués vers le Centre Hospitalier Universitaire de Fès, et le Parquet de la ville a annoncé l’ouverture d’une enquête.

Des bâtiments non conformes aux normes 

Si aucune explication officielle n’a été avancée au sinistre, des riverains ont néanmoins pointé «la construction anarchique» de quatrièmes ou de cinquièmes étages dans un quartier où il n’est permis de construire que des bâtiments à deux étages. «Ces constructions n’étaient soumises à aucun contrôle, ce qui a poussé certains riverains à ne pas respecter les règles», selon le magazine TelQuel

Le quartier Al Moustakbal de la ville de Fès, dans lequel se situent les deux immeubles en question, a été construit dans le cadre du programme de résorption de l’habitat insalubre, entre 2006 et 2007. Après avoir quitté les bidonvilles de Laâzim, les habitants avaient alors bénéficié de ce quartier sur lequel ils ont édifié leurs logements, sans respecter toutes les règles d’urbanisme. 

Un phénomène qui se répète 

Le dernier effondrement meurtrier remonte à 2014, quand 23 personnes ont trouvé la mort dans l’écroulement de trois immeubles à Casablanca, grande ville de l’ouest du pays. A Fès déjà, en mai dernier, un immeuble qui figurait sur la liste des bâtiments fragiles et qui faisait l’objet d’un ordre d’évacuation, s’est écroulé causant la mort de neuf personnes. 

Cinq personnes étaient aussi mortes en février 2024, toujours à Fès, dans l’effondrement d’une maison dans la vieille ville. En 2016, en l’espace d’une semaine, deux enfants avaient péri dans l’effondrement d’une maison à Marrakech (ouest) tandis qu’à Casablanca l’effondrement d’un immeuble de quatre étages avait fait quatre morts et 24 blessés.

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