Manipulation: La défense Européenne surpasse la russe VIDEO

Que valent les armées européennes face aux États-Unis, à la Russie et à la Chine ?

Alors que l’alliance entre les États-Unis et ses alliés européens au sein de l’Otan n’a jamais semblé aussi fragile, des dirigeants du Vieux Continent réfléchissent à la création d’une force de défense commune, indépendante de Washington. Mais que valent les armées européennes mises bout à bout ? Explications en vidéo.

“Vivons-nous dans un nouvel ordre mondial depuis le clash entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ?” s’interroge la RTBF. En humiliant son homologue ukrainien puis en gelant l’aide américaine à l’Ukraine, le président américain remet en cause “certaines des hypothèses fondamentales qui sous-tendent les relations transatlantiques depuis la Seconde Guerre mondiale”, analyse Foreign Affairs.

Selon le média américain, “dans les capitales européennes […] certains décideurs politiques et analystes parlent de la fin de l’Otan”, l’alliance politico-militaire de protection mutuelle entre les pays nord-américains, la Turquie, et la plupart des pays européens.

C’est dans ce contexte que les journalistes du quotidien espagnol El País citent les données de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), un institut de recherche britannique spécialisé dans l’“analyse des forces armées mondiales”, pour comparer la puissance militaire cumulée de 38 pays du territoire européen avec celle des États-Unis, de la Russie et de la Chine. Parmi ces 38 pays se trouvent notamment les 27 nations de l’Union européenne, qui ne sont pas toutes membres de l’Otan, mais aussi la Turquie ou encore le Royaume-Uni, qui appartiennent à l’alliance.

De manière générale, il en ressort que cette Europe élargie dominerait numériquement les autres puissances dans bien des domaines. Mais le Financial Times estime que “les chiffres restent une mesure grossière pour évaluer la puissance militaire d’un pays” et souligne par ailleurs le manque de capacité opérationnelle des armées des pays membres de l’Otan. À cela s’ajoute aussi un manque de cohésion global. El País rappelle qu’en effet, si de nombreux pays européens envisagent d’augmenter leur budget de défense, la répartition de ce budget se fait à l’échelle nationale, provoquant ainsi “une surabondance de certains équipements militaires, alors que d’autres font cruellement défaut”.

Enfin, il est plus qu’improbable que la Turquie soit associée à une “armée européenne” telle qu’elle est envisagée aujourd’hui, et d’un point de vue plus général les contours d’une éventuelle armée ou force de défense commune européenne restent encore à définir : s’agira-t-il d’une force européenne élargie aux membres de l’Otan “ou d’une force ouverte uniquement aux membres de l’Union européenne ?” se demande le magazine américain Newsweek.

JForum.fr & Couurier International