Nous voilà rassurés : Emmanuel Macron reste. Il ne quittera pas l’Élysée. Jamais. Il a avalé la clé. Peut-être, à l’extrême rigueur, consentira-t-il à entrouvrir la porte de son modeste F12 du 8? arrondissement lorsque, son bail expiré, des huissiers zélés viendront le déloger, en juin 2027. Mais, là encore, cela reste improbable : des murmures rapportent qu’il méditerait déjà, dans ses insomnies peuplées de grandeurs, à murer l’entrée du palais. Ses adversaires l’ont compris : Manu est à la présidence ce que l’arapède est au rocher : une adhésion tenace, plus coriace à expulser qu’un OQTF en arrêt maladie. Une situation qui pourrait inspirer au NFP des amendements judicieux sur le traitement des squatteurs?
Dans son allocution post « motion de censure », sa Sublimité a tenu à (ré)conforter le peuple dans son insignifiance. Non seulement nous avons mal voté, mais nos représentants se révèlent encore plus incapables que nous de se hisser à la hauteur du bien collectif. Qu’il doit être épuisant d’être le seul à toujours avoir raison dans un monde où personne ne comprend rien à son génie.
Dimanche, pourtant, Sous une pluie battante, il a remis Notre-Dame au centre du village olympique. Face aux caméras du monde entier, il a enfilé son costume préféré : GO des puissants, animateur de kermesses pour VIP, auteur de discours surjoués, serre-mains compulsifs et tâteurs de chefs d’État. Un théâtre idéal pour lui, où chaque projecteur éclaire les mille facettes de son reflet.
Réjouissons-nous : la cathédrale est splendide, les gargouilles ont migré à l’Assemblée, et la messe est dite. Félicitons le grand destructeur créatif, qui aura reconstruit Notre-Dame en cinq ans, tout en s’appliquant à asséner sur la République les derniers coups de masse.
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