Macron appelle à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël

Emmanuel Macron appelle à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël dans le contexte de la crise à Gaza

Dans un contexte de tensions persistantes au Proche-Orient, le président français Emmanuel Macron a exprimé sa position ce 5 octobre concernant l’envoi d’armes à Israël, appelant à une cessation de ces livraisons. Lors d’une intervention sur France Inter, il a souligné l’importance de revenir à une approche politique pour résoudre la crise à Gaza. Macron a rappelé que la France, pour sa part, ne livre pas de matériel offensif à Israël, répondant ainsi aux interrogations sur la nature de l’aide militaire française.

Le bilan humain de ce conflit, avec plus de 41 000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas, pèse lourdement dans les débats internationaux. Face à cette tragédie, Macron a insisté sur la nécessité de mettre un terme à l’approvisionnement en armes, en vue de favoriser une désescalade. « La priorité aujourd’hui, c’est de stopper les combats », a-t-il déclaré, tout en soulignant que la France ne participe pas à l’envoi de matériel offensif à Israël. Il a par ailleurs évoqué les révélations des médias concernant la possible fourniture de composants d’armes par la France, une accusation que le gouvernement français a toujours niée, précisant que ces composants sont destinés à la défense, et non à des actions offensives.

Cette déclaration intervient dans un climat où plusieurs pays, comme le Royaume-Uni, ont déjà suspendu une partie de leurs exportations d’armes vers Israël, invoquant des risques de violations du droit humanitaire international. En avril, l’ONU avait également demandé l’arrêt de ces livraisons, pointant un risque de « génocide » à l’encontre des Palestiniens, sans pour autant obtenir de résultats concrets.

Sur le plan diplomatique, Macron a déploré l’inefficacité des tentatives de médiation. Malgré les efforts pour instaurer un cessez-le-feu, Israël poursuit ses frappes sur Gaza, et désormais, également sur le sud du Liban. Le président français a averti des conséquences à long terme de cette politique, évoquant un sentiment grandissant de haine dans la région. Il a notamment souligné les risques pour la sécurité future d’Israël, et l’importance d’éviter une montée des tensions, qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de Gaza.

Enfin, Macron a exprimé ses inquiétudes concernant le Liban, de plus en plus touché par les opérations militaires israéliennes. La mort du leader du Hezbollah, Nasrallah, tué lors d’une frappe israélienne, a provoqué une réaction virulente de l’Iran, augmentant la crainte d’une escalade dans la région. « Le Liban ne doit pas devenir un nouveau Gaza », a prévenu Macron, appelant à éviter un embrasement du conflit. La priorité de la France, a-t-il rappelé, reste d’empêcher une détérioration supplémentaire de la situation au Proche-Orient, qui aurait des répercussions dramatiques pour l’ensemble de la région.

Cesser de livrer des armes à Israël revient à prendre part, indirectement, aux efforts de ses ennemis pour affaiblir l’État hébreu, voire contribuer à sa destruction. Israël est actuellement sous le feu d’attaques multiples, provenant non seulement de ses frontières, mais aussi de pays tels que l’Irak, l’Iran et le Yémen. Emmanuel Macron, qui semble particulièrement préoccupé par la situation de ses « amis » du Hezbollah libanais, pousse vers un embargo mondial sur les armes à destination d’Israël, tout en laissant la porte ouverte à la fourniture d’armements strictement défensifs. En agissant ainsi, le président français franchit une nouvelle étape dans une politique perçue comme de plus en plus orientée en faveur des pays arabes.

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