Du grand n’importe quoi, mercredi, au tribunal correctionnel de Lyon, où Yamin, un militant de longue date de la solidarité avec le peuple palestinien, a comparu successivement la même après-midi pour deux « affaires ».
Dans la première, Yamin, 62 ans, était poursuivi, ainsi que trois de ses proches, pour avoir collé, sous forme d’affiches, des photos d’enfants de Gaza mutilés par les bombardements d’Israël.

Le parquet ose leur reprocher d’avoir ainsi porté atteinte au « droit à l’image »’ des jeunes victimes du régime génocidaire !
La procureure a alors demandé aux juges pas moins de 6 mois de prison éventuellement assortis de sursis, des amendes de 650 € pour chacun, des « stages de citoyenneté », l’inéligibilité des prévenus et, … tenez-vous bien, une interdiction de port d’arme pendant 5 ans.
Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 5 janvier prochain.
La deuxième affaire portait sur des posts de Yamin s’échelonnant de 2021 à 2023, où l’accusation visait initialement : d’une part le délit « d’incitation à la haine à raison de… », les officines pro-Israël CRIF et LICRA s’étant portées parties civiles ; et d’autre part l« l’apologie du terrorisme », cet instrument juridique pervers utilisé à une échelle industrielle depuis deux ans en France pour réprimer les militants qui dénoncent le génocide.
M° Rafik Chekkat, l’un des deux avocats de Yamin, a d’abord fait valoir que l’incrimination pour « incitation à la haine à raison de… » était caduque.
En effet, la prescription pour ce genre de délits, qui dépendent encore de la loi du 29 juillet 1881 sur « la liberté de la presse » est acquise au bout d’un an après les faits s’il n’y a pas eu entretemps d’actes interrompant ce délai. Le tribunal en est convenu et ce volet de l’accusation a été abandonné.
Restait « l’apologie ». M° Chekkat a alors observé que les deux parties civiles n’étaient pas qualifiées pour représenter les intérêts d’un régime étranger, Israël en l’occurrence, et qu’elles devaient donc être déclarées irrecevables. Le tribunal, plutôt que de statuer séance tenante sur ce point, a choisi de «joindre au fond » la demande de la défense. On en saura plus le 26 janvier prochain, avec le rendu du jugement.
✊🇵🇸Aujourd’hui nous étions présents à Lyon au rassemblement de soutien à notre camarade Yamin jugé pour apologie du terrorisme! Le délibéré sera rendu dans quelques mois.
👊Son message est clair : soutenir la Palestine n’est pas un crime, ils ne nous intimideront pas! pic.twitter.com/0FBsC0YUuG
— Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire (@LigueJ_R) December 10, 2025
Un rassemblement de soutien s’est tenu aux abords du tribunal avant le début des procès, au cours duquel Yamin à pris la parole. Vidéo ci-dessus.
CAPJPO-EuroPalestine
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