L’UE croit-elle à l’esprit de réforme de dirigeants islamistes?

L’Union européenne s’attend-elle réellement à ce que les islamistes radicaux se réforment ?

par Nils A. Haug

La décision de l’Union européenne d’accorder à l’Autorité palestinienne (AP) une somme de 2 milliards de dollars pour l’aider à « se réformer » ne peut être que le résultat d’un aveuglement volontaire, d’une dissonance cognitive et de ce qui ne peut désormais être attribué qu’à une fière tradition européenne de haine des Juifs.

L’AP, bien que se revendiquant laïque, est imprégnée d’une mentalité islamiste soutenant les djihadistes. Elle se joue de l’Occident en affichant un vernis de raison, un statut de victime et l’affirmation fallacieuse qu’elle accepterait, dans un avenir toujours plus lointain, une forme de paix avec les Juifs. Cette fiction est prétendument étayée par une affirmation tout aussi fallacieuse selon laquelle elle serait disposée – dans des conditions que les Juifs seraient toujours suicidaires à accepter – à établir une solution à deux États sur la terre ancestrale d’Israël.

Sans surprise, l’Autorité palestinienne n’a toujours pas condamné le massacre de 1 200 Israéliens par le Hamas le 7 octobre 2023 et l’enlèvement de 251 personnes, dont 59 sont toujours retenues en otage à Gaza. On estime que moins de 24 d’entre elles sont encore en vie.

Lorsque le président de l’AP, Mahmoud Abbas, qui fête aujourd’hui la vingtième année de son mandat de quatre ans, qualifie le Hamas de « fils de chiens », cela ne signifie pas que le Hamas et l’AP sont en désaccord sur l’éradication d’Israël. Cela signifie simplement que l’AP n’a pas oublié que le Hamas l’a expulsé de force de Gaza – notamment en jetant à mort au moins un membre de l’AP du 15e étage – après son élection en 2006.

Abbas, malgré son règne corrompu et despotique depuis deux décennies, est chaleureusement accueilli par les dirigeants occidentaux lorsqu’il leur présente des plans selon lesquels l’Autorité palestinienne gouvernerait à nouveau Gaza après qu’une paix de façade soit soi-disant conclue entre Israël et le Hamas.

Les avertissements d’Israël concernant la poursuite par l’AP de l’accaparement progressif des terres israéliennes – comme prévu par le Programme en 10 points de l’OLP de 1974 et mis en avant par l’ancien Premier ministre de l’AP, Salman Fayyad – visant à « créer des faits sur le terrain » par des constructions illégales – sont largement ignorés par l’Occident. À ce jour, l’AP, grâce au financement de l’UE, a construit plus de 97 581 structures illégales sur des terres israéliennes qui restent à négocier.

L’Autorité palestinienne incite également ouvertement au terrorisme dans son système éducatif et finance généreusement des actes terroristes. Le montant total déboursé à ce jour pour le programme « Pay-for-Slay » de l’AP et les actes terroristes dépasserait le milliard de dollars. Ce type de transaction existe depuis des décennies.

La naïveté de l’UE (pour être gentille) est déjà en train de provoquer un désastre dans de nombreux pays membres en autorisant une migration musulmane illimitée, probablement dans un désir inconditionnel de tous les votes imaginables.

Les Israéliens sont naturellement opposés à une solution à deux États intenable – qu’ils considèrent à juste titre comme n’étant pas une solution du tout.

Macron pourrait bien être la force motrice derrière l’intention de l’UE de prodiguer des milliards d’euros à une Autorité palestinienne non réformatrice.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org

Photo : Le président français Emmanuel Macron rencontre le président de l’AP Mahmoud Abbas lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 25 septembre 2024. (Photo de Ludovic Marin/AFP via Getty Images)

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