L’ONU rétablit l’embargo et les sanctions contre l’Iran

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L’ONU rétablit l’embargo et les sanctions contre l’Iran

Retour du « snapback » : l’ONU réimpose l’embargo et renchérit la pression sur l’Iran
Les Nations unies ont réactivé un large dispositif de sanctions contre l’Iran, dont un embargo sur les armes et des restrictions sur les activités nucléaires et balistiques. Cette remise en vigueur intervient après l’activation par les trois puissances européennes — la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne — d’un mécanisme de reprise (« snapback ») visant à sanctionner ce que ses initiateurs présentent comme des manquements de Téhéran à l’accord nucléaire de 2015. La mesure marque la fin d’une période au cours de laquelle certaines sanctions avaient été suspendues et rouvre un chapitre diplomatique aux conséquences larges pour la région et l’économie iranienne.

La réimposition comprend des interdictions étendues : vente d’armements, activités d’enrichissement et de retraitement d’uranium, limitations des programmes balistiques dont les capacités de livraison sont susceptibles d’être militarisées, ainsi que des gels d’avoirs et des interdictions de voyage visant des individus et entités liés au programme. Les résolutions habilitent par ailleurs tous les États à saisir et à détruire les matériels interdits, et interdisent à l’Iran de prendre des participations dans des activités minières ou nucléaires à l’étranger.

Face à cette décision, Téhéran a répondu fermement : les autorités ont rappelé leurs ambassadeurs à Londres, Paris et Berlin pour consultations et ont averti les pays occidentaux de « graves conséquences » en cas d’escalade. Le président iranien a toutefois tenté de minimiser l’impact symbolique en assurant que l’Iran resterait dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire, tout en appelant à l’unité nationale contre ce qu’il présente comme une pression extérieure. Ces déclarations se combinent à des gestes diplomatiques destinés à protester contre le mécanisme activé par l’E3.

Sur le plan économique, l’effet a été immédiat : la monnaie iranienne a plongé à des niveaux historiques face au dollar, traduisant la crainte des marchés d’un isolement financier accru. Les observateurs évoquent des répercussions rapides sur les prix des denrées et sur le pouvoir d’achat, alors que l’appareil productif iranien risque d’être étranglé par de nouvelles restrictions internationales sur le commerce, la banque et le transport maritime. Pour la population, cela se traduit souvent par une aggravation des difficultés quotidiennes.

La décision n’a pas été unanime au Conseil de sécurité : la Russie et la Chine ont contesté la légitimité du rétablissement des sanctions et ont tenté, sans succès, de retarder la procédure en proposant une résolution alternative. Moscou a qualifié la démarche d’illégale et a alerté le secrétaire général sur les risques d’une reconnaissance formelle du « snapback ». Ce désaccord met en lumière le clivage géopolitique qui entoure encore l’avenir du contrôle des activités nucléaires iraniennes et la difficulté de forger une réponse commune face aux risques de prolifération.

À court terme, la réimposition des sanctions place l’Iran devant un dilemme stratégique : chercher un nouvel accord diplomatique en levant les inquiétudes sur son programme nucléaire et en rétablissant l’accès des inspecteurs internationaux, ou répondre par des mesures qui pourraient durcir son isolement et accroître les tensions régionales. Pour la communauté internationale, la priorité affichée reste la voie diplomatique, mais l’environnement est désormais plus crispé et le calendrier pour toute renégociation apparaît fortement contraint.

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