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Litige Trump–Paramount réglé
Un règlement à l’amiable a mis fin à une affaire judiciaire très médiatisée opposant l’ancien président américain Donald Trump à la société médiatique Paramount Global. Celle-ci a accepté de verser 16 millions de dollars pour résoudre un litige concernant une interview de Kamala Harris, diffusée sur la chaîne CBS, propriété de Paramount.
À l’origine de l’affaire, une plainte déposée par Trump en octobre dernier. Il reprochait à CBS une présentation « trompeuse » de l’ancienne vice-présidente dans l’émission « 60 Minutes », l’accusant d’avoir manipulé ses propos pour favoriser les intérêts du Parti démocrate durant une période électorale sensible. Le président affirmait que deux versions différentes de la même réponse (lorsqu’elle était interrogée sur la guerre entre Israël et Gaza) de Kamala Harris avaient été montrées : l’une dans la bande-annonce, et l’autre — plus construite — dans l’émission principale. Selon lui, cette modification intentionnelle avait pour but de minimiser l’ambiguïté de ses propos concernant le conflit israélo-palestinien.
La plainte initiale réclamait 10 milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme ensuite doublée à 20 milliards au fil de la procédure. De son côté, CBS a rejeté ces accusations, soutenant que le montage répondait simplement aux contraintes de format télévisuel. La chaîne a affirmé n’avoir eu aucune intention partisane et qualifiait l’action judiciaire de Trump de « sans fondement ».
En mai dernier, un premier compromis avait été proposé à hauteur de 15 millions de dollars. Finalement, les deux parties sont tombées d’accord sur un montant de 16 millions. Paramount a précisé que la somme ne serait pas remise directement à Donald Trump, mais destinée au financement de sa future bibliothèque présidentielle. L’accord ne comporte pas d’excuses officielles de la part du groupe, mais inclut le remboursement de ses frais juridiques et engage CBS à publier à l’avenir les transcriptions complètes des interviews de candidats à la présidence.
Ce règlement intervient alors que Paramount est engagée dans un projet de fusion sensible avec Skydance Media. Cette opération est actuellement à l’étude par la Commission fédérale des communications (FCC). En tant qu’ancien président et figure politique influente, Trump conserve un pouvoir potentiel d’influence sur cette autorité. Selon des sources citées par le Wall Street Journal et le New York Times, le règlement a notamment été conclu pour éviter que le procès ne compromette cette fusion, stratégique pour l’avenir de Paramount.
Fait marquant : plusieurs dirigeants de CBS ont quitté leur poste durant les négociations, notamment en raison de leur refus de présenter des excuses à Trump. Le PDG de la chaîne figure parmi les départs les plus médiatisés. Cette vague de démissions traduit les tensions internes générées par cette affaire et les inquiétudes liées à la perception publique d’un éventuel compromis politique ou financier.
Des responsables de Paramount ont exprimé en privé leur crainte que le versement de cette somme puisse être interprété comme un acte destiné à influencer un responsable public, d’où l’insistance à préciser que le paiement ne bénéficiera en rien personnellement à Trump. Le groupe s’est également engagé à plus de transparence dans le traitement futur des contenus politiques.
Du côté de l’ancien président, l’accord est perçu comme une victoire symbolique et stratégique. Son porte-parole a salué l’issue de la procédure, déclarant qu’il s’agissait d’« une nouvelle victoire pour le peuple américain ». Selon lui, cette affaire démontre que « les grands groupes médiatiques ne peuvent plus manipuler les faits sans conséquences ».
Cette résolution renforce la position de Trump dans son bras de fer permanent avec certains médias, qu’il accuse régulièrement de partialité. Le conflit avec CBS, emblématique de cette tension, pourrait servir de précédent pour d’autres actions similaires à l’avenir, d’autant que Trump est engagé dans une nouvelle campagne présidentielle.
En conclusion, bien que l’accord ne contienne ni aveu de faute ni excuse publique, il reflète la pression croissante que peuvent exercer certaines personnalités politiques sur les groupes de médias, et les concessions que ces derniers peuvent être amenés à faire pour préserver leurs intérêts économiques et leur stabilité institutionnelle.
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On verra bien dans les semaines qui viennent.
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