L’Iran menace de frapper les installations nucléaires israéliennes

Les tensions stratégiques entre l’Iran et Israël ont franchi un nouveau seuil cette semaine, avec une déclaration menaçante du Conseil suprême de sécurité nationale iranien. Dans un communiqué relayé lundi par l’agence de presse iranienne Mehr, le Conseil affirme avoir réuni des renseignements détaillés sur les sites nucléaires israéliens. Il prévient que toute attaque israélienne sur les installations nucléaires iraniennes serait suivie de représailles ciblées, utilisant ces informations pour frapper des infrastructures sensibles en Israël.

Selon ce communiqué, les forces armées iraniennes, qualifiées de « guerriers de l’Islam », disposeraient désormais de données stratégiques leur permettant de réagir immédiatement à toute offensive israélienne. Les renseignements obtenus incluraient « une quantité importante d’informations et de documents sensibles » relatifs au programme nucléaire israélien. L’Iran revendique ainsi une capacité de dissuasion opérationnelle qui permettrait, selon ses mots, de « fermer le cycle informationnel et tactique » en cas d’agression.

Cette déclaration fait écho à plusieurs rapports publiés le week-end précédent dans les médias proches de l’Iran. Ces derniers affirment que Téhéran aurait réussi à s’emparer de milliers de documents classifiés provenant des services de renseignement israéliens. Ces éléments incluraient des plans détaillés d’installations nucléaires israéliennes ainsi que des évaluations internes de capacités techniques et logistiques.

La chaîne libanaise Al Mayadeen, proche du Hezbollah, a rapporté que ces documents auraient été extraits du territoire israélien et transférés en Iran. Si la date exacte de cette opération n’est pas connue, plusieurs sources indiquent qu’elle remonterait à plusieurs mois. Toutefois, l’analyse et le traitement du « volume massif » de fichiers auraient nécessité un délai important, notamment en raison de la présence d’images et de vidéos à décrypter.

L’agence Tasnim, également affiliée au pouvoir iranien, cite des sources affirmant que les services de renseignement iraniens disposent désormais d’une cartographie précise des installations nucléaires israéliennes. Ce matériel aurait permis au commandement militaire de Téhéran de mettre en place des scénarios d’attaque de haute précision, en réponse directe à tout acte hostile de l’État hébreu.

Au-delà de la dissuasion nucléaire, le Conseil iranien prévient également que toute attaque contre des infrastructures économiques ou militaires iraniennes, même non nucléaires, entraînerait une riposte mesurée mais ferme. Le ton employé reflète une volonté claire de poser des lignes rouges, dans un contexte régional marqué par de multiples tensions, notamment en Syrie, au Liban et dans le Golfe.

Si Israël n’a pas officiellement réagi à ces déclarations, les médias hébreux ont rappelé à plusieurs reprises que l’État hébreu considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle. Depuis des années, Tel-Aviv accuse Téhéran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que la République islamique dément formellement, affirmant que ses recherches nucléaires sont exclusivement civiles.

Ce nouvel épisode intervient alors que les négociations internationales sur le nucléaire iranien sont en suspens depuis l’échec des pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis. Dans ce contexte, les démonstrations de force, même verbales, peuvent rapidement alimenter des dynamiques d’escalade.

La revendication par l’Iran de la possession de renseignements confidentiels sur les installations nucléaires israéliennes constitue un élément nouveau dans la guerre de l’ombre que se livrent les deux pays. Si cette affirmation est avérée, elle traduit une vulnérabilité inattendue du côté israélien, généralement perçu comme très hermétique en matière de sécurité stratégique.

Dès lors, cette posture iranienne ne s’inscrit pas seulement dans un registre militaire, mais aussi politique et psychologique. Elle vise à envoyer un message clair aux adversaires régionaux et aux puissances occidentales : toute tentative de frapper le programme nucléaire iranien se heurtera à une riposte calibrée, potentiellement symétrique.

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