Une nouvelle tension diplomatique émerge entre les États-Unis et l’Irlande, à la suite d’un projet de loi controversé actuellement en discussion à Dublin. Le texte, intitulé « Israeli Settlements (Prohibition of Importation of Goods) Act 2025 », vise à interdire l’importation de produits en provenance des implantations israéliennes situées en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est. Il ferait de l’Irlande le premier État membre de l’Union européenne à adopter une telle mesure, en criminalisant toute activité commerciale liée à ces zones.
Cette initiative législative a provoqué une vive réaction du côté américain. Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis en Israël, a vivement critiqué le texte sur le ton de l’ironie : « Les Irlandais sont-ils tombés dans une cuve de Guinness pour proposer une mesure aussi absurde, qu’on pourrait qualifier d’ivresse diplomatique ? », a-t-il lancé sur le réseau X. Il a également averti que cette décision nuirait autant aux travailleurs arabes qu’aux Israéliens, et a appelé l’Irlande à « cuver » et à s’excuser auprès d’Israël.
Le sénateur républicain Lindsey Graham a lui aussi réagi publiquement. Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, il a déclaré : « J’espère que l’Irlande reconsidérera ses efforts visant à isoler économiquement Israël, un pays qui lutte pour sa survie. Je ne pense pas que ces démarches seraient bien accueillies aux États-Unis, et elles ne passeraient certainement pas inaperçues. »
Ce projet de loi s’inscrit dans un contexte de critiques croissantes à l’égard de la politique israélienne en Judée-Samarie. Toutefois, ses détracteurs estiment qu’il franchit une ligne rouge en instaurant une discrimination économique ciblée et symbolique, au mépris de la complexité du terrain. Certains soulignent également que cette mesure pourrait pénaliser de nombreux Palestiniens employés dans les zones industrielles israéliennes, aggravant ainsi leur situation économique.
Bien qu’il bénéficie d’un soutien majoritaire au Parlement irlandais, le texte pourrait faire l’objet de contestations juridiques au niveau européen. Son adoption, attendue dans les prochaines semaines, risque en tout cas d’entraîner des répercussions diplomatiques plus larges, notamment avec les États-Unis, alliés historiques d’Israël.
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