Bronchtein a également insisté sur l’importance du développement économique comme arme contre l’extrémisme

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Une initiative qui vise à « détruire le Hamas »
D’emblée, Bronchtein a tenu à souhaiter de bonnes fêtes de Pessah tout en rappelant les 40 Franco-Israéliens assassinés le 7 octobre et en exprimant son souhait de voir les otages libérés rapidement. « Le Président Macron fait tout ce qu’il peut faire depuis un an et demi pour que les otages soient libérés », a-t-il souligné. Contrairement aux critiques israéliennes, Bronchtein affirme que cette initiative a précisément pour objectif de « démilitariser le Hamas » et non de le renforcer. Selon lui, le plan prévoit de « permettre à des technocrates de prendre le contrôle de Gaza » et de « garantir la sécurité par une force internationale, surtout arabe ». « L’objectif de cette initiative historique est d’éradiquer le Hamas. Le Hamas ne pourra plus porter d’armes », a-t-il déclaré avec fermeté.
Une normalisation régionale en perspective
L’un des arguments majeurs avancés par Bronchtein est que cette initiative permettrait de « faire venir d’autres pays arabes et musulmans à reconnaître l’État d’Israël ». Il a notamment souligné le rôle central de l’Arabie Saoudite dans ce processus. « Ce n’est pas pour rien et ce n’est pas anodin que cette initiative est prise avec l’Arabie Saoudite, celle avec qui Israël veut le plus faire la paix », a-t-il expliqué, évoquant la continuation des Accords d’Abraham initiés sous Donald Trump. Interrogé sur les autres pays susceptibles de reconnaître Israël, Bronchtein a rappelé que plusieurs États arabes et musulmans avaient établi des relations avec Israël après les accords d’Oslo en 1993, avant de les rompre lors de la seconde Intifada.
Une transition progressive à Gaza
Face aux interrogations sur la présence continue du Hamas à Gaza, Bronchtein a été catégorique : « Je ne vois nulle part dans cette initiative quelqu’un qui insinue que le Hamas restera en contrôle à Gaza, bien au contraire. » Il a détaillé la mécanique proposée : d’abord des technocrates, puis « l’autorité palestinienne nouvelle, changée, réconfortée, renforcée », le tout de manière graduelle. Il a également évoqué des initiatives financières massives : « L’initiative parle de 53 milliards de dollars, moi j’en ai proposé une que j’ai remise au président Macron il y a quelques jours, je pense qu’il y aura une synergie entre les deux, elle parle de 73 milliards de dollars. » Selon lui, l’éradication de l’idéologie du Hamas est possible, mais elle « devra être faite par les Arabes et par l’autorité palestinienne elle-même », rappelant que « l’autorité palestinienne voit en le Hamas des ennemis ».
Le rôle de l’Autorité palestinienne
Bronchtein a défendu l’Autorité palestinienne, qu’il considère affaiblie délibérément par le gouvernement israélien « pour renforcer le Hamas ». Il a souligné la coopération sécuritaire continue entre l’AP et Israël, même pendant cette période de guerre.
« L’Autorité palestinienne, il y a un mois, quand il s’agissait d’aller détruire les nids de terrorisme à Tulkarem et à Jénine a été de la partie et a fait son travail », a-t-il affirmé, ajoutant qu’« il y a plus de manifestations dans les rues de New York que dans les rues de Ramallah. » Bronchtein a également évoqué la libération potentielle de Marwan Barghouti, qu’il présente comme « quelqu’un de pragmatique » capable d’« unir le peuple palestinien ».
Combattre le Hamas par le développement économique
Pour conclure, Bronchtein a insisté sur l’importance du développement économique comme arme contre l’extrémisme. « Si le Hamas se nourrit de l’ignorance, de la corruption, de la pauvreté, si on arrive à donner mieux aux Palestiniens, je suis persuadé qu’on va commencer à éliminer et à éradiquer le Hamas », a-t-il déclaré. Citant l’ancien chef d’état-major israélien Gadi Eisenkot, il a partagé une réflexion marquante : « Tant qu’en Israël le revenu per capita sera de 50 000 $ et à Gaza il sera de 1 000 $, on ne pourra pas faire la paix. » Pour Bronchtein, l’initiative française s’inscrit dans une vision à long terme : « Notre combat c’est de l’éradiquer [le Hamas] politiquement, notre combat c’est de l’éradiquer idéologiquement et notre combat, et le président Macron l’a dit d’une façon très claire, notre combat est de mettre à sa place des forces cohérentes, acceptées par Israël, qui vont faire en sorte que Gaza rentre dans une nouvelle ère. »
Une vision ambitieuse qui, selon lui, pourrait transformer non seulement Gaza, mais l’ensemble du Moyen-Orient.
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