Liban; Les États-Unis proposent un échange territorial

Les États-Unis proposent un échange territorial pour apaiser les tensions entre le Liban et Israël

Selon un rapport publié dimanche par le journal koweïtien Al-Jarida, les États-Unis ont suggéré un échange de territoires entre le Liban et Israël dans le cadre d’une proposition visant à résoudre les conflits frontaliers et les différends territoriaux entre les deux pays. Cette initiative fait suite à une réunion virtuelle récente entre des responsables américains et israéliens.

Les tensions le long de la frontière israélo-libanaise se sont intensifiées après les attaques à la roquette de samedi soir, qui ont vu environ 50 roquettes lancées depuis le Liban vers les villes israéliennes de Kiryat Shmona et la Galilée occidentale. Dans ce contexte, la proposition américaine cherche à offrir une solution diplomatique au conflit.

Le rapport indique que l’Israël maintient sa demande principale : un retrait complet des forces du Hezbollah à 10 km de la frontière. Cette exigence est actuellement rejetée par l’organisation libanaise. Dans la proposition américaine, deux points majeurs sont encore en discussion.

Le premier concerne le « Point B1 », situé sur la frontière occidentale de la « Ligne bleue » et surplombant le site touristique israélien de Rosh Hanikra. Les États-Unis suggèrent de reconnaître ce point comme faisant partie du Liban, avec la présence de forces de l’ONU pour servir de médiateur neutre entre les deux pays.

Le deuxième point de la proposition concerne le kibboutz Misgav Am, situé dans le Conseil régional de Haute Galilée. Les États-Unis proposent un échange territorial qui conserverait les caractéristiques actuelles du kibboutz tout en offrant à Israël une superficie deux fois plus grande en compensation. D’autres questions, telles que celles concernant les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shuba et le nord du village de Rajar, restent également en négociation.

L’escalade récente des tensions pourrait signaler le début d’une nouvelle phase militaire ou simplement refléter les efforts continus pour cibler les positions du Hezbollah dans le sud du Litani. Les informations diplomatiques demeurent incertaines quant à l’éventualité d’une guerre à grande échelle. Des sources occidentales et américaines affirment que l’administration Biden s’efforce de maintenir la paix, notamment à Gaza et sur d’autres fronts.

Parallèlement, certains analystes suggèrent qu’Israël pourrait chercher à affaiblir le Hezbollah avant les élections américaines de novembre, profitant de cette période pour renforcer sa position stratégique.

Si ces petits échanges de territoires pouvaient véritablement résoudre le conflit avec le Hezbollah, il est certain que cette solution aurait été envisagée bien plus tôt. Il est donc surprenant que les États-Unis continuent de prêter foi à de telles propositions, sachant que le Hezbollah, sous l’influence de l’Iran, reste déterminé à la destruction d’Israël. Il est peu probable que quelques kilomètres carrés de terrain suffisent à modifier les objectifs fondamentaux de cette organisation.

Jforum.fr

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