En publiant sur ses réseaux sociaux une image caricaturale, antisémite, de l’animateur, les mélenchonistes ont-ils commis le faux pas de trop ?
On les avait presque oubliés. Un peu noyés par le cyclone médiatique trumpien et l’actualité internationale, les « Insoumis » avaient un besoin urgent de faire parler d’eux. Et de reprendre leur croisade communautariste, si possible au bazooka. Ils ont réussi au-delà du raisonnable, ou plutôt de l’abject.
En appelant à une manifestation contre l’extrême droite pour samedi 22 mars, les as de la communication du mouvement mélenchoniste ont commis une sacrée bévue, voire bien pire. Ils ont publié sur leurs réseaux sociaux deux affichettes représentant Pascal Praud et Cyril Hanouna, les animateurs vedettes de CNews et d’Europe 1.
Comme au bon vieux temps du Far West, les deux stars de la galaxie Bolloré se retrouvent symboliquement livrées en pâture aux chasseurs de prime du Net et à la haine en ligne. La direction de LFI n’a pas ajouté le sigle « Wanted » sur l’image, mais comment ne pas y penser.
Antisémitisme de plus en plus assumé
Pis, et c’est là que les affaires se corsent, l’affiche représentant Cyril Hanouna rappelle furieusement celle du « Juif éternel », le célèbre et répugnant film de propagande nazi de 1940, supervisé directement par Hitler et Goebbels, dont l’objectif clairement avoué était de préparer l’opinion allemande à la Solution finale.
Devant le concert d’indignations suscité par l’apparition de cette affiche pour le moins nauséabonde, la direction de LFI a l’a retirée de ses réseaux. Et publié une nouvelle image, plus présentable, de l’animateur. Une manière de reconnaître ce qui relève, a minima, d’un faux pas du mouvement.
Mais ce qui pourrait apparaître comme une bourde grossière est aussi le signe d’un antisémitisme de plus en plus assumé, comme à ciel ouvert, des « Insoumis ». Jean-Luc Mélenchon et ses affidés, ceux qui dirigent ce mouvement « gazeux », sans contre-pouvoirs internes, ont-ils donné leur imprimatur pour la publication de cette petite ignominie ?
Ont-ils sciemment laissé passer l’affiche du scandale, histoire de faire le buzz, de reprendre la main dans les médias, dans la bonne tradition trumpienne du « plus c’est gros, plus ça passe », avec toujours cette obsession d’occuper le terrain ?
Indulgences poutino-trumpistes
Dans l’affirmative, il faut désormais sérieusement s’inquiéter sur les dérives de l’organisation tout entière dévouée au culte du chef. On n’y cache plus ses sentiments pro-islamistes et son antisémitisme désinhibé.
On peut critiquer les saillies néopopulistes des histrions d’Europe 1, mener une bataille politique contre leurs indulgences poutino-trumpistes, s’en prendre à leurs coups de gueule démagogiques, ne pas les écouter, changer de chaîne ou de fréquence radio.
Mais l’opération montée par la direction de LFI va bien au-delà du débat politique et des joutes démocratiques. Comment ne pas envisager des suites judiciaires à ce forfait politique ? Il va forcément laisser des traces à gauche, et creuser définitivement le fossé qui sépare le PS et les écologistes d’un parti si peu recommandable.
Cyril Hanouna veut poursuivre LFI en justice
« LFI puise dans la pire tradition de l’imagerie antijuive (…) Le programme LFI semble se résumer désormais au harcèlement des Français juifs. La dernière fois que ce genre d’image était sur les murs de Paris c’était sous Pétain! LFI n’a plus rien à faire dans l’espace républicain », a déploré sur Instagram l’écrivain Joann Sfar.
« Nous préparons des actions judiciaires », a déclaré à l’AFP Me Stéphane Hasbanian, invoquant l’ »atteinte à l’image » et disant réfléchir à « d’autres actions liées à l’antisémitisme ».
« C’est un photomontage », a dénoncé Me Hasbanian. « On a accentué les traits de Cyril Hanouna pour le faire ressembler à quoi ou à qui », a-t-il dit.
Avec cette affiche, « LFI recycle l’iconographie antijuive », a estimé la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) sur le réseau social X. L’avocat Arno Klarsfeld y a également dénoncé une affiche « clairement antisémite ».
« Antisémitisme primaire et basique »
Une polémique qui fait réagir les Grandes Gueules ce mercredi, alors que le restaurateur Stéphane Manigold estime que la guerre LFI/Hanouna « va trop loin ». L’agriculteur Didier Giraud estime que l’ »affiche ramène à l’antisémitisme primaire et basique ». « C’est terrible pour alimenter sa cause d’appuyer sur ces ressorts sombres de notre histoire ».
Des manifestations sont prévues dans plusieurs villes de France le samedi 22 mars prochain contre l’extrême droite. Des manifestations auxquelles La France insoumise invite ses sympathisants à participer, estimant que les idées de Le Pen et Bardella notamment « contaminent le gouvernement Bayrou/Retailleau et s’appuient sur une offensive médiatique impulsée par les médias du groupe Bolloré », groupe auquel appartient Cyril Hanouna où il présente TPMP même après la fin de C8 sur la TNT.
Sollicitée par l’AFP, LFI a dénoncé des « accusations nauséabondes » qu’elle impute « essentiellement » à des « militants d’extrême droite relayés par CNews, Europe 1 et le JDD ». LFI a par ailleurs déclaré avoir remplacé le visuel pour y « mettre un terme ». Le mouvement souligne en outre que sa campagne pour appeler à manifester le 22 mars comprend des « visuels avec plusieurs personnalités médiatiques », comme le présentateur de CNews Pascal Praud, « qui contribuent au relais des idées d’extrême droite ».
« C’est mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités », a réagi le garde des sceaux, Gérald Darmanin, sur CNews. « J’espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets », a-t-il ajouté.
« Codes des caricatures antisémites »
Avec cette affiche, « LFI recycle l’iconographie antijuive », a estimé la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme sur X. « Mille autres images auraient pu représenter l’extrême droite. LFI a choisi un juif et lui a fait un nez crochu », a affirmé l’Union des étudiants juifs de France. « Pas besoin de beaucoup connaître l’histoire pour savoir que cette iconographie est typiquement antisémite », a renchéri Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France. Cette « image emprunte tous les codes des caricatures antisémites », a abondé l’ex-sénateur socialiste David Assouline.
D’autres personnalités, à l’instar de Jules Torres sur X, chroniqueur de CNews et d’Europe 1 et journaliste du Journal du dimanche (JDD) – trois médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré –, ont dressé un parallèle avec des affiches antisémites des années 1930-1940. C’est notamment ce que montre le bédéiste et écrivain Joann Sfar sur son compte Facebook, en publiant un post dans lequel il met en parallèle l’affiche créée par LFI, et des images, écrit Joann Sfar, affichées « sur les murs de Paris sous Pétain ».
Silence des partis de gauche et banalisation par les médias d’état.
Pour la plupart des médias d’état, – que l’on peut ainsi qualifier dans une France coupée en deux -, il y a une banalisation de l’évènement considéré comme une affaire personnelle entre Hanouna et LFI. Une fois de plus dans le régime de Macron, l’antisémitisme est de l’ordre du fait divers, au lieu d’être considéré comme une plaie ouverte, dans laquelle tous les islamogauchistes se régalent à pleine bouche, avec l’appui de la justice qui banalise toutes les peines.
On peut s’étonner du silence quasi criminel des dirigeants communautaires, qui au lieu d’être dans la dénonciation virulente, font dans le politiquement correcte, sans exiger de passer dans les médias d’état, pour mettre en garde contre l’islamofascisme. Ce recule est gravissime et met en danger toute la communauté. C’est ce silence qui permet entre autres à la justice, de dénigrer les faits et au tribunal administratif de ne pas voir le danger à l’ordre public de manifestations antisémites, comme celle du 8 mars 2025, où on a prétendu défendre le droit des femmes alors qu’il s’agissait de défendre les barbares du Hamas. Qui mettra les points sur les I ? Certainement pas Monsieur Attali qui voit des similitudes entre Trump et Hitler , mais n’en voit pas avec LFI.
La gauche et même le centre de Macron sont aux abonnés absents. Ils nous parlent de morale, que quand il s’agit de défendre les terroristes du Hamas, ou du Hezbollah.
LFI ne s’attaque pas qu’à Hanouna, mais à tous les Juifs. C’est ça l’antisémitisme, y compris de Macron, qui laisse faire et qui n’est pas capable de défiler contre cette maladie par peur de banlieues, alors qu’il veut faire le coq face à Poutine et à Trump. De qui se moque-t-on ?
POURQUOI LA JUSTICE N’EST PAS DEJA SAISIE AVEC ANNULATION ET CONDAMNATION DE LFI ET SA MANIFESTATION ?
JForum.Fr
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Melenchon a pu défendre et legitimer la caricature abjecte de Hanouna sur France inter. La comparant à des caricatures dans Charlie Hebdo. Avec des journaleux bien dociles.