L’expulsion des terroristes israéliens va commencer

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L’expulsion des terroristes israéliens va commencer

Pour la première fois dans son histoire, Israël a entamé un processus concret d’expulsion de ses propres citoyens condamnés pour terrorisme. Cette mesure sans précédent fait suite à l’application d’une loi votée il y a plus de deux ans mais restée lettre morte jusqu’à présent, en raison de réticences internes au sein de l’appareil sécuritaire.

Un tournant juridique et politique
La décision a été rendue publique à l’issue d’une réunion confidentielle organisée ce mercredi au sein de la commission de la Knesset. Y participaient notamment le ministre de la Défense Yoav Gallant, le président de la coalition gouvernementale Ofir Katz, ainsi que le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel. Tous ont confirmé que le mécanisme d’expulsion était désormais enclenché pour quatre individus identifiés comme terroristes israéliens, avec des démarches similaires initiées à l’encontre de plusieurs centaines d’autres cas.

Ces expulsions s’appuient sur une loi spécifiquement conçue pour révoquer la citoyenneté de toute personne reconnue coupable d’actes terroristes et ayant accepté des compensations financières ou des récompenses versées par l’Autorité palestinienne. Cette dernière, rappelons-le, est régulièrement critiquée par Israël pour son système de soutien aux familles de prisonniers palestiniens, souvent interprété par l’État hébreu comme une incitation à la violence.

Des expulsions vers Gaza ou la Judée-Samarie
Les citoyens visés par cette mesure pourraient être transférés soit dans la bande de Gaza, soit en Judée-Samarie (Cisjordanie), en fonction de l’évaluation des services de sécurité. Il s’agit exclusivement d’individus de nationalité israélienne, jugés et condamnés pour des faits liés au terrorisme.

Le ministre de la Défense Israël Katz a insisté sur la volonté du gouvernement de mettre fin à ce qu’il considère comme une contradiction morale et sécuritaire : « Nous ne pouvons tolérer que des personnes qui ont choisi la voie de la haine et de la violence continuent de vivre sous notre souveraineté et bénéficient de ses avantages. »

Il a également ordonné aux différentes branches du ministère de la Défense de fournir l’ensemble des données nécessaires pour faciliter la mise en œuvre rapide et efficace de la loi.

Un processus retardé, selon Ofir Katz
Pour Ofir Katz, président de la coalition et initiateur de la loi, cette avancée est le fruit d’un combat politique prolongé. Il affirme avoir dû faire face à plus de deux années de blocages émanant de certaines composantes de l’establishment sécuritaire. « Après des mois de pression constante, nous avons enfin franchi ce cap historique : les terroristes seront expulsés », a-t-il déclaré.

Il a tenu à remercier les ministres concernés pour leur coopération, soulignant l’importance de cette initiative dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Selon lui, la décision d’expulsion envoie un message clair : « Il n’y a pas de compromis dans la guerre contre le terrorisme. »

Une loi au message symbolique fort
Au-delà de sa dimension juridique, cette politique d’expulsion marque un tournant politique et symbolique important. Jusqu’ici, même les citoyens israéliens condamnés pour des faits graves liés au terrorisme conservaient leur nationalité. La révocation de citoyenneté constitue donc un outil nouveau dans l’arsenal de dissuasion d’Israël.

Si cette mesure est présentée par ses promoteurs comme un impératif de sécurité nationale, elle suscite aussi des débats quant à ses implications éthiques et à sa compatibilité avec les normes internationales relatives aux droits civiques.

Une pression politique et sécuritaire accrue
La mise en œuvre de cette loi pourrait également être interprétée comme un instrument de pression politique à double détente. D’un côté, elle vise à renforcer la dissuasion à l’égard des citoyens susceptibles d’être tentés par des actions violentes contre l’État. De l’autre, elle cherche à adresser un message ferme aux entités extérieures, notamment à l’Autorité palestinienne, en dénonçant ouvertement la logique des « salaires aux prisonniers ».

Il s’agit ainsi d’un moyen pour Israël de durcir sa position dans un contexte sécuritaire tendu, tout en affichant une volonté claire d’agir avec fermeté contre toute forme de terrorisme, y compris venant de l’intérieur.

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