Mercredi, l’ancien président américain Bill Clinton a défendu la guerre d’Israël contre le Hamas lors d’une campagne en faveur de la vice-présidente Kamala Harris dans le Michigan.
L’opposition au soutien des États-Unis à la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza a été un véritable défi pour la campagne de Harris dans cet État, qui abrite la plus grande communauté arabo-américaine du pays et où de nombreux dirigeants locaux ont juré de ne pas soutenir Harris, ou ont soutenu son adversaire, l’ancien président Donald Trump, à cause de la guerre.
« Je comprends pourquoi les jeunes Palestiniens et Arabes américains du Michigan pourraient penser que trop de personnes ont perdu la vie », a affirmé Clinton lors du rassemblement “ Souls to the Polls ” dans l’ouest du Michigan, mais il a invité les électeurs à s’imaginer « vivant dans l’un de ces kibboutzim en Israël, juste à côté de Gaza ».
« Les communautés israéliennes les plus favorables à une solution à deux États étaient celles qui se trouvaient juste à côté de Gaza, et le Hamas les a massacrées », a-t-il déclaré, faisant référence au pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, au cours duquel des membres du groupe ont assassiné plus de 1 200 personnes et pris 251 otages alors que des milliers de terroristes ont déferlé sur des dizaines de communautés à travers le sud d’Israël.
Ce massacre a déclenché la guerre actuelle à Gaza, où l’un des objectifs d’Israël est de détruire les capacités militaires et administratives du Hamas et de faire en sorte qu’il ne puisse plus constituer une menace pour Israël.
« Ceux qui critiquent [la réponse d’Israël] disent essentiellement : ‘Oui, mais regardez combien de personnes vous avez tuées en représailles. Combien de vies faut-il prendre pour les punir des atrocités qu’ils ont commises ?’ », a poursuivi l’ancien président américain.
« Cela peut sembler raisonnable jusqu’à ce que vous vous demandiez ce que vous auriez fait s’il s’agissait de votre propre famille et que jusque là, tout ce que vous aviez fait, c’était de manifester votre soutien au droit des Palestiniens à une patrie, pour ensuite les voir s’abattre sur votre communauté et massacrer les habitants de votre village. »
« Vous diriez : ‘Je m’excuse, mais je ne compte pas les morts de cette manière.’ Ce n’est pas une question de combien de personnes nous avons dû tuer, car le Hamas emploie les civils comme boucliers humains. Ils vous forceront à tuer des civils si vous voulez vous défendre », a encore dit Clinton.
Israël rappelle régulièrement sa volonté de minimiser les pertes civiles et souligne que les terroristes du Hamas combattent souvent depuis des zones civiles, notamment des résidences, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
« Écoutez, j’ai beaucoup travaillé sur ce dossier », a ajouté Clinton, en évoquant les efforts qu’il a déployés en tant que président pour négocier un accord de paix entre Israël et les Palestiniens.
L’ancien président a joué un rôle crucial dans la conclusion des accords d’Oslo, un cadre intérimaire visant à amorcer le transfert du contrôle de la Cisjordanie vers une autonomie palestinienne. Cet accord, qui a posé les bases du régime actuel dans le territoire, s’est finalement effondré, notamment en raison de la vague d’attentats terroristes perpétrés par des Palestiniens contre des civils israéliens.
« La seule fois où Yasser Arafat ne m’a pas dit la vérité, c’est quand il m’a promis d’accepter l’accord de paix que nous avions négocié », a déclaré Clinton, en évoquant l’ancien dirigeant palestinien.
Il a expliqué que cet accord « aurait offert aux Palestiniens un État sur 96 % de la Cisjordanie et 4 % d’Israël, et ils auraient même pu choisir l’emplacement de ces 4 % ». De plus, les Palestiniens « auraient eu une capitale à Jérusalem-Est », et « ils ont refusé ».
« Lorsque je lis que des habitants du Michigan envisagent de ne pas aller voter parce qu’ils en veulent à l’administration Biden qui a respecté son obligation historique de protéger Israël de la destruction, je pense que c’est une erreur, surtout quand on sait que Donald Trump a été clair sur ses intentions », a-t-il ajouté.
TIMES OF ISRAEL
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