Après plus de vingt jours en isolement dans une prison militaire, l’étudiant de Yechiva originaire de Moscou a été libéré. Le Grand rabbin de Russie, rav Berel Lazar, avait adressé une lettre urgente au ministre de la Défense, Israël Katz, concernant son arrestation.
Kol réga’ – Illustration : une manifestation face à la prison 10, où sont emprisonnés ce genre de jeunes « coupables »
Menahem Aviv Hertzman, l’étudiant concerné, avait étudié près de deux ans à la Yechiva « Makhon Ran » de Moscou, où il s’était consacré intensément à l’étude pour l’ordination rabbinique et à la formation en che’hita. Lorsqu’il est arrivé en Israël pour poursuivre ses études à la Yechiva, il a été arrêté comme déserteur et transféré dans une prison militaire. Malgré les efforts de nombreux responsables communautaires, il n’avait pas été possible d’obtenir sa libération, et ses conditions de détention étaient particulièrement difficiles.
Le tsaddik rav Ya’akov Meir Schechter s’est adressé au Grand rabbin de Russie, rav Berel Lazar, qui a envoyé une lettre urgente au ministre de la Défense Israël Katz, exprimant son indignation face à l’arrestation d’étudiants de Yechiva en général, et de ce jeune homme en particulier.
Dans sa lettre, le Grand rabbin a écrit : « Je connais l’État russe et le judaïsme russe depuis de nombreuses années. J’ai été envoyé en Union soviétique par le rabbi de Loubavitch déjà à l’époque du régime communiste, avant la chute du rideau de fer. Même à cette époque — et a fortiori aujourd’hui — je n’ai jamais vu la Russie arrêter un étudiant de Yechiva.
Le fait que cet étudiant soit emprisonné, dans des conditions empêchant même les rabbanim de lui rendre visite pour l’encourager, est connu désormais des membres de la communauté juive de Moscou — des Juifs qui se rapprochent progressivement de la tradition, des Juifs qui, avec l’aide de D’, monteront aussi un jour en Terre sainte. Et ils me demandent comment il est possible que dans le pays considéré comme l’aspiration suprême des Juifs de la diaspora, on arrête un étudiant de Yechiva dont le seul ‘crime’ est d’étudier la Tora.
Arrêter un étudiant dès son entrée dans le pays, sans même lui permettre de rentrer chez lui ou d’atteindre sa Yechiva, n’a rien d’humain ni de raisonnable. Même si, pour une raison quelconque, son statut n’est pas régularisé, il aurait fallu lui fixer un lieu et une date pour régler sa situation — et non l’arrêter comme un criminel dès son arrivée, sans possibilité de voir sa famille. »
La lettre a provoqué une large onde de choc et a fait beaucoup de bruit dans le monde entier. Ce matin, l’étudiant a finalement été libéré et retourne immédiatement à ses études sacrées.
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