2025 fut une belle année pour le jeu vidéo, surtout pour la France. La révélation Clair Obscur : Expedition 33 qui détruit tous ses concurrents aux Game Awards, tandis que les jeux indépendants détrônent les AAA aux budgets colossaux. Nous avons aussi eu droit à des flops cuisants. En tête d’affiche, Call of Duty : Black Ops 7 et les gros studios plongés dans les échecs et les polémiques. On fait le point sur les trois tops et les trois flops de l’année dans le jeu vidéo.
Les Tops : « Clair Obscur », les jeux indé, l’e-sport en France
Comment ne pas mentionner le plus gros succès de l’année : Clair Obscur : Expedition 33. Le bijou du studio indépendant Sandfall Interactive a mis tout le monde d’accord grâce à son histoire, sa direction artistique et son gameplay. Le jeu a littéralement tout cassé pendant les Game Awards, notamment en remportant le titre de « jeu de l’année », une première pour une œuvre française. Clair Obscur a aussi raflé presque toutes les distinctions dans lesquelles il concourait. C’est l’ombre d’un doute un succès critique et commercial. Depuis cette cérémonie, le jeu a regagné en popularité. D’après Alinea Analytics, les ventes ont augmenté sur toutes les plateformes, dont 76 % sur Steam. Il aurait ainsi écoulé plus de 200 000 exemplaires supplémentaires en seulement quelques jours.
Pour comprendre à quel point les jeux indépendants ont marqué cette année, il suffit de regarder les nominés au titre de « jeu de l’année » des Game Awards. Le constat est frappant. Les productions indépendantes représentaient la moitié des prétendants. Clair Obscur : Expedition 33 n’est pas le seul jeu qui est sorti du lot cette année. De belles productions aux faibles budgets sont venues envahir nos consoles et PC pour notre plus grand plaisir. On pense bien évidemment au meilleur jeu d’action de l’année aux Game Awards : Hades II, ou encore l’excellente suite Hollow Knight : Silksong. Ces derniers étaient d’ailleurs dans la course pour le titre de « jeu de l’année ». Les jeux indépendants commencent à dominer sur la scène du jeu vidéo, tandis que des gros studios peinent à performer.
Pour conclure ces tops de l’année dans le jeu vidéo, nous allons cette fois nous diriger vers l’e-sport. La France a accueilli de nombreux tournois internationaux sur des jeux importants de la scène professionnelle. Des titres comme Valorant, Fortnite, Rocket League ou encore Teamfight Tactics ont rassemblé des milliers de fans à travers le monde. 2025 a été glorieuse, et 2026 s’annonce tout aussi spectaculaire. Certains tournois majeurs sont déjà prévus à Paris, notamment le « Six Invitational » de Rainbow Six Siege, l’équivalent des championnats du monde, ou encore le « Major de Paris » sur Rocket League, une étape cruciale pour participer aux « Worlds ». Ce tournoi se déroulera d’ailleurs à Paris La Défense Arena, la plus grande salle indoor d’Europe. Une preuve irréfutable de l’intérêt de la France pour l’e-sport.
Les flops : Call of Duty, Ubisoft et Rockstar, MindsEye
Dans une année, il y a toujours des hauts et des bas. Et pour le coup, la licence Call of Duty est tombée bien bas. Le pilier de la simulation de guerre a sorti l’un de ses pires titres avec Black Ops 7. Il est même considéré comme le plus mauvais par les joueurs avec une moyenne de 1,6/10 sur MetaCritic. Cet échec est causé par une campagne jugée désastreuse, un mode zombie anecdotique et un multijoueur toujours aussi similaire aux précédents. Le pire dans tout ça, son concurrent Battlefield a lui réalisé son meilleur démarrage avec Battlefield 6. Et même après la sortie de Black Ops 7, c’est toujours Battlefield qui ramenait le plus de joueurs. Un coup dur pour Call of Duty qui était considéré pour beaucoup comme le numéro 1.
Cette année 2025 aura également été marquée par des gros studios de jeu vidéo qui vivent une période compliquée. Rockstar Games, le développeur derrière Grand Theft Auto, est dans la tourmente après avoir licencié une trentaine de salariés pour fautes graves. Des faits réfutés par des syndicats qui luttent pour les droits des employés. Les fans restent de plus dans l’attente du prochain GTA VI, qui devait initialement sortir à l’automne 2025. L’opus est finalement reporté à deux reprises, avec une date de sortie prévue pour le 19 novembre 2026. Dans le même moment, Ubisoft peine à ressortir la tête de l’eau. Après les échecs commerciaux comme Star Wars : Outlaws et des tensions en interne, le studio vit une période difficile. En novembre dernier, il a même reporté la publication de ses résultats semestriels et demandé une suspension à la Bourse de Paris. Des rumeurs parlent même d’un rachat d’Ubisoft.
Terminer cette liste de flops avec le pire de jeu de l’année, cela semble assez logique. Ce malheureux titre revient à MindsEye, le premier jeu du studio Build a Rocket Boy. Le jeu était pourtant prometteur. Aux commandes, Leslie Benzies, ex-producteur chez Rockstar Games. Il a donc directement été étiqueté de « GTA-killer », mais le résultat est tout autre. MindsEye est un énorme flop, que ce soit dans son gameplay, ses graphismes et son histoire. Les avis de la presse et des joueurs sont catégoriques, le jeu est mauvais. Les développeurs essaient tant bien que mal de faire oublier ce désastre avec de nombreuses mises à jour. Mais il semble bien que le titre ne parviendra pas à trouver son public.
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