Le ciel est toujours plus bleu de l’autre côté de la barrière. Avec l’actualité politique américaine – et notamment la promesse de voir Elon Musk, patron de X, au sein du futur gouvernement de Donald Trump –, une nouvelle migration d’utilisateurs a quitté l’ancien Twitter pour rejoindre Bluesky. Le réseau social, créé par Jack Dorsey co-créateur de Twitter, a dépassé les 20 millions d’utilisateurs ce mardi.
Mais sauter le pas peut être intimidant. Malgré une dégradation de la modération et du service, de nombreuses personnes ne parvenaient pas à quitter X. La communauté déjà sur Bluesky publie toutefois quelques conseils pour prendre ses marques.
Utiliser des extensions pour retrouver ses contacts
Plusieurs extensions permettent d’ores et déjà de simplifier un passage barbant : qui est-ce que je suivais sur Twitter et que je peux retrouver sur Bluesky ? « Sky Follower Bridge », par exemple, fait très bien le travail et est disponible sur Google Chrome, Mozilla Firefox et Microsoft Edge. Une fois l’extension installée sur le navigateur, le programme se lance en utilisant le raccourci Alt + B en étant sur sa page d’abonnements Twitter et en rentrant ses identifiants BlueSky. Tous les contacts qui ont un compte sur le réseau social seront repérés et il sera possible de les suivre en un clic. De quoi repartir sur de bonnes bases.
Apprendre à utiliser les fils d’actu et chercher des starters pack
L’une des spécificités de Bluesky est la possibilité de créer et suivre des « feeds » (« fils d’actu » en Français) personnalisés. Ils peuvent prendre plusieurs formes, de la simple liste de comptes liés à une thématique jusqu’à l’algorithme bidouillé qui n’affiche que vos mutus (les personnes avec qui vous vous suivez mutuellement), les amis de vos amis ou les personnes qui postent pour la première fois sur le réseau social. Une bonne manière de découvrir des comptes à suivre et à ajouter dans sa timeline principale.
De nombreux utilisateurs ont aussi fait un travail de curation des comptes de personnes à suivre. D’expérience, une simple recherche « starter pack » suivi d’un centre d’intérêt fera apparaître plusieurs listes de personnes à suivre dans le domaine.
Se faire aux nouveaux codes
Qui dit nouveau social dit nouveaux codes. Et depuis son apparition sur les apps store début 2023, Bluesky a déjà pu commencer à créer sa propre culture grâce à ses premiers utilisateurs. Par exemple, il est de bon usage de mettre un « alt text » lorsqu’on poste une image (un court texte qui ne s’affiche pas mais qui permet aux personnes malvoyantes d’entendre une description). Non seulement, cela rend le réseau plus accessible, mais cela aide aussi les posts à être repéré par les algorithmes.
Autre élément à savoir : on ne vient pas sur Bluesky pour poster « c’est mort » ou « Y a personne ici ». C’est bon, tout le monde a déjà fait la blague, et ça n’aide justement pas à mettre un peu d’ambiance. Au passage, là-bas, on appelle les messages « skeets » et non « tweets ».
Profiter des outils de modération
Alors que X a annoncé il y a quelques jours que les comptes bloqués par un utilisateur pourront toujours lire les messages de celui-ci, Bluesky, par contraste offre de nombreux outils de modération. Il est par exemple possible d’enlever son « skeet » d’une citation, ou d’empêcher ses messages d’être intégrés sur un site tiers.
Par réaction à l’ambiance de X, les utilisateurs de Bluesky ont peut-être le blocage un peu facile. Il existe plusieurs listes ou outils permettant de bloquer en masse certains utilisateurs, ou bien les followers de tel ou tel compte jugé problématique. Ce lundi, par exemple, des comptes appelaient à bloquer en masse un compte parodique de Sandrine Rousseau, connu auparavant sous le nom de « Sardine Ruisso », et accusé de propos misogynes et transphobes.
L’important c’est de participer
Le dernier ingrédient pour passer un bon moment : jouer le jeu. C’est justement en utilisant ces outils et en interagissant avec les posts que les utilisateurs peuvent affiner leurs fils d’actualités. Le réseau social est encore relativement jeune. Plutôt que de le voir comme un sous-Twitter, l’activité encore bourgeonnante peut-être l’occasion d’avoir des discussions intéressantes. Et pourquoi pas de devenir la future personne à suivre sur le réseau. Influenceur Bluesky, ça en jette.
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