Chez les Iraniens, la peur d’une guerre totale avec Israël s’installe : «C’est surréaliste de voir des innocents souffrir dans les deux pays»
Après le choc des premières attaques, une angoisse lancinante s’est installée en Iran, alors que de nombreux habitants fuient Téhéran, pris au piège entre deux régimes en guerre
Alors que commençait le troisième jour des frappes israéliennes sur l’Iran, un sentiment de peur paralysante et d’incertitude profonde s’est emparé du pays. Les premières heures des attaques avaient été marquées par un tourbillon d’émotions contradictoires : la crainte d’une guerre totale, le soulagement face à la mort de responsables honnis, la colère face à une intrusion militaire étrangère et, surtout, le choc. Mais, ce dimanche 15 juin, cette agitation initiale s’est apaisée, laissant place à une crainte et une anxiété persistantes quant à la suite des événements.
Tout au long de la nuit de samedi à dimanche et jusqu’au petit matin, le bruit des explosions a résonné dans les quartiers densément peuplés de Téhéran.
Les Iraniens effrayés fuient les grandes villes alors que Netanyahu promet de nouvelles frappes.
Certains habitants de Téhéran fuient la capitale iranienne alors qu’un sentiment de panique s’installe dans un contexte d’escalade du conflit avec Israël.
Beaucoup se dirigent vers le nord, près de la mer Caspienne, une région plus rurale et isolée. Mais les habitants ont déclaré à CNN que les routes étaient si encombrées qu’il était difficile de circuler.
Une famille, qui a souhaité garder l’anonymat, a décidé de quitter Téhéran avec ses deux jeunes enfants et ses parents âgés. Elle craint que le gouvernement n’héberge des fonctionnaires et des chefs militaires dans des quartiers très peuplés de la classe moyenne supérieure, mettant ainsi en danger les civils.
« Je ne veux pas quitter ma maison, mais je ne vais pas mettre mes jeunes enfants dans cette situation », a déclaré le père. « J’espère que les États-Unis interviendront pour mettre fin aux attaques entre les deux pays. »
À Chiraz, de longues files d’attente se forment pour l’essence. Les habitants font également des provisions de nourriture, d’eau et de couches.
Des voitures pleines de familles avec des valises et de l’eau attachée au toit ont été aperçues dans la ville, de nombreuses familles partant à la campagne.
Une famille a déclaré avoir attendu une heure pour faire le plein d’essence afin de pouvoir partir.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de « frapper chaque site et chaque cible du régime de l’ayatollah », en référence au guide suprême du pays.
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