Les réseaux criminels israéliens sont un empire financier

Vues:

Date:

Les réseaux criminels israéliens : un empire financier basé sur la fraude et les appels d’offres publics

Les organisations criminelles en Israël génèrent des millions de shekels chaque année, principalement grâce à des mécanismes complexes de fraude fiscale et de manipulation d’appels d’offres publics. Un haut responsable de la police a récemment souligné l’importance de s’attaquer aux fondements financiers de ces réseaux pour les démanteler, affirmant : « La force d’une organisation repose sur son argent ; un manque d’argent fera disparaître l’organisation. » Le plan stratégique quinquennal de la police israélienne pour 2023-2025 met donc l’accent sur le démantèlement des réseaux financiers qui soutiennent ces organisations.

Les deux piliers financiers du crime organisé
Selon la police, la majorité des revenus des familles du crime et des organisations criminelles proviennent de deux principales activités illégales : la production de factures fictives et la manipulation des grands appels d’offres publics. Le schéma est souvent le même : les criminels infiltrent les entreprises soumissionnaires ou contrôlent les entrepreneurs gagnants, siphonnant des sommes colossales tout en fournissant des services de qualité médiocre. Ce système permet aux organisations criminelles de capter une part importante des fonds publics sans être immédiatement détectées.

Les délits liés aux factures fictives représentent à eux seuls un manque à gagner estimé à 20 milliards de shekels (NIS) par an pour l’économie israélienne, tandis que les remboursements d’impôts induits par ces fraudes coûtent à l’État environ 3,4 milliards de NIS annuellement.

La manipulation des appels d’offres : une fraude bien huilée
Les organisations criminelles s’immiscent régulièrement dans les appels d’offres publics, en particulier ceux liés aux infrastructures et à la défense. Une affaire récente a mis en lumière la manière dont des appels d’offres au ministère de la Défense ont été truqués pour favoriser un entrepreneur lié à un réseau criminel. Ce dernier a empoché des sommes considérables tout en fournissant un travail de qualité déplorable. Le haut responsable de la police a souligné que « le ministère de la Défense a payé des sommes importantes et a reçu des travaux de très mauvaise qualité », révélant ainsi l’étendue des pertes financières pour l’État.

Dans ce type de fraude, l’entrepreneur remporte l’appel d’offres, mais redistribue les fonds à ses partenaires criminels via des sociétés-écrans et des factures fictives, permettant ainsi aux organisations criminelles de réaliser des bénéfices faramineux sur chaque projet.

Vers un renforcement de la législation
Pour contrer ce phénomène, la police propose une réforme législative qui disqualifierait toute entreprise surprise en train de distribuer des factures fictives ou de commettre des fraudes dans le cadre d’appels d’offres publics. Ces entreprises seraient définitivement exclues des processus de soumission, et des mesures seraient prises pour les fermer. « De cette façon, les entreprises rompront leurs liens avec les organisations criminelles », a expliqué le responsable.

Cette approche, combinée à une action coordonnée des différentes forces de l’ordre, vise à affaiblir considérablement les organisations criminelles en les privant de leur principale source de revenus. En effet, comme l’a affirmé ce haut responsable : « Une organisation sans argent est une organisation morte. »

L’objectif : neutraliser l’emprise criminelle sur les finances publiques
La police israélienne, notamment via ses unités d’élite telles que Lahav 433, se montre déterminée à démanteler les réseaux financiers des organisations criminelles. Pour cela, une collaboration plus étroite entre les institutions publiques, le ministère des Finances et les services de renseignement est envisagée afin de surveiller de plus près les flux financiers suspects. « Nous devons travailler ensemble pour écraser ce système une fois pour toutes », a déclaré la source, insistant sur la nécessité de renforcer les régulations et d’imposer des sanctions plus strictes.

Les réseaux criminels israéliens sont profondément enracinés dans le tissu économique du pays, mais la stratégie policière actuelle vise à les déstabiliser en coupant leur accès aux fonds publics et en renforçant la vigilance sur les pratiques financières douteuses. La bataille contre le crime organisé en Israël ne se joue pas seulement dans les rues, mais aussi dans les bureaux et les couloirs des appels d’offres publics, où l’argent reste le nerf de la guerre.

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img