Ici Atalya. En 2017, j’ai passé 110 jours en prison après avoir refusé de rejoindre l’armée israélienne. Nous devrions tous nous réjouir de la nouvelle d’un cessez-le-feu imparfait, d’abord et avant tout parce que les Palestiniens de Gaza peuvent à nouveau respirer.

Plus encore, nous devrions célébrer l’explosion mondiale du mouvement de solidarité avec la Palestine qui a imposé ce cessez-le-feu en intensifiant la résistance à la guerre israélo-américaine contre Gaza ces dernières semaines. Il y a eu la flottille de Sumud, les émeutes en Italie, et ici, sur le terrain, au début du mois, un groupe de militants israéliens – des amis, des camarades, des personnes que j’ai soutenues d’innombrables fois – s’est rendu à la frontière de Gaza pour briser le siège, en solidarité avec la flottille de Sumud qui approchait de la bande assiégée.
Nous avons été accueillis par des soldats armés, et quinze d’entre nous ont néanmoins franchi la clôture. Trois ont été arrêtés et restent emprisonnés. Pendant une heure, ils ont bloqué l’entrée des soldats mêmes qui commettaient le génocide à Gaza. J’étais là pour les soutenir et faire connaître leurs actions au monde entier, pour inspirer d’autres personnes à agir et à lutter contre le génocide.
Cette heure à la frontière a compté. Elle n’était pas symbolique, elle marquait une interruption dans la chaîne de l’anéantissement. Des personnes ont mis leur corps au service du génocide. Les militants qui ont franchi la barrière ont agi avec le même courage que ceux à bord de la flottille, emprisonnés et torturés dans les prisons israéliennes.
Parmi eux figurent des opposants que vous avez soutenus par le passé, comme Itamar Greenberg, qui a passé 197 jours en prison, Roman Levin, qui a passé 82 jours en prison en 2019, et d’autres.L’action à la frontière de Gaza s’est déroulée dans un contexte d’escalade mondiale, alors que les populations se soulevaient avec force contre le génocide.
Et si nous nous réjouissons de la nouvelle du cessez-le-feu et de la libération de tous les otages, nous ne devons pas laisser ce cessez-le-feu réduire au silence notre résistance au colonialisme israélien. Nous avons besoin du mouvement mondial de solidarité avec la Palestine pour faire respecter ce cessez-le-feu et insister sur la fin de l’occupation.
Les récentes actions de soutien à la Palestine montrent que nous disposons du front international nécessaire pour y parvenir. Alors que des militants israéliens traversaient la frontière de Gaza, la flottille de Sumud tentait de briser le siège de Gaza, et les Italiens manifestaient et manifestaient dans les rues des grandes villes d’Italie dans le cadre d’une grève générale nationale contre le génocide. Ils ont bloqué les trains, les autoroutes, les ports et bien d’autres infrastructures afin de paralyser le pays. Nous constatons une convergence des énergies à travers le monde. Si le cessez-le-feu semblait venir d’en haut, il constituait une réponse directe à la résistance mondiale, une tentative d’étouffer la solidarité.
Votre soutien a contribué à mettre un terme au génocide ! Faites un don pour soutenir nos efforts visant à amplifier les voix et à inspirer des millions de personnes.
En solidarité,
Atalya Ben-Abba,
Réseau des Refukniks RSN

CAPJPO-Europalestine
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