Les partis de gauche en soutien à Gaza
Gaza : une partie de la gauche française parle de « génocide »
Lundi soir, un rassemblement organisé place du Trocadéro à Paris a réuni plusieurs figures de la gauche française, venues exprimer leur soutien à la population de Gaza. Les dirigeants du Parti socialiste (PS), du Parti communiste français (PCF) et des Écologistes ont pris la parole pour accuser le gouvernement israélien de commettre un génocide dans le cadre de la guerre en cours à Gaza.
Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Écologistes) ont utilisé ce terme particulièrement fort, rarement assumé jusqu’ici dans les hautes sphères politiques françaises, et encore plus rarement prononcé de façon unanime par plusieurs partis parlementaires.
Le mot « génocide » utilisé sans détour
Pour Olivier Faure, qui jusque-là s’était montré plus mesuré dans ses déclarations, il s’agit désormais de nommer les faits sans ambiguïté. « Le gouvernement de Benjamin Netanyahu commet un génocide », a-t-il affirmé, soulignant que la politique israélienne à Gaza est selon lui « pensée, planifiée et revendiquée », ce qui constituerait, au regard du droit international, une intentionnalité claire – élément juridique déterminant dans la qualification d’un génocide.
Fabien Roussel, qui a pris l’initiative de ce rassemblement, a renforcé cette idée : « Non au nettoyage ethnique à Gaza et au génocide du peuple palestinien. » Marine Tondelier, de son côté, a évoqué l’enjeu moral de cette guerre, déclarant que « ce qui se joue à Gaza, c’est l’image que l’humanité se fait d’elle-même ».
La France insoumise absente, mais pas silencieuse
Un fait notable : aucun représentant de La France insoumise (LFI) n’était présent à cette manifestation, malgré l’emploi antérieur du terme « génocide » par le mouvement. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, a réagi sur le réseau social X (anciennement Twitter) avec une ironie cinglante : « Heureux de voir toutes les tendances du PS rallier notre position contre le génocide à Gaza […] Mieux vaut tard que jamais. »
Cette absence met en lumière les tensions persistantes entre les différentes composantes de la gauche française, même lorsqu’il s’agit d’exprimer un front commun sur une question internationale aussi grave que celle du sort des civils palestiniens.
Un débat qui dépasse les frontières
Au-delà des frontières françaises, la question du génocide à Gaza devient un sujet de plus en plus débattu sur la scène internationale. Plusieurs pays du Sud, notamment en Amérique latine et en Afrique, ont exprimé leur inquiétude ou leur condamnation face à la situation. Dans certaines capitales européennes, des voix commencent également à demander des clarifications ou des enquêtes indépendantes.
En France, ce type de prise de position publique — surtout de la part de partis gouvernementables comme le PS — pourrait relancer le débat sur la reconnaissance officielle de l’État de Palestine, une revendication soutenue depuis longtemps par le PCF, mais restée jusqu’à présent sans suite dans la diplomatie française.
Le rassemblement du Trocadéro, bien que limité en nombre, marque un tournant rhétorique dans la manière dont une partie de la gauche française aborde le conflit israélo-palestinien. Il soulève aussi une interrogation plus large : jusqu’où la communauté internationale est-elle prête à aller dans la qualification et la condamnation de la guerre à Gaza ?
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