Les Israéliens privilégient l’achat auprès des compagnies aériennes israéliennes, même si les tarifs sont plus élevés.

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« Les voyageurs achètent des billets et paient le prix demandé parce qu’ils ne peuvent pas attendre le retour des compagnies aériennes étrangères, en particulier les transporteurs à bas coût », a ajouté Feldman.

Le récent cessez-le-feu mis en œuvre entre Israël et l’Iran a incité la plupart des petites compagnies aériennes étrangères, principalement celles, au départ de Tel Aviv, reliant des destinations proches en Grèce et à Chypre ou encore celles desservant l’Europe de l’Est et les Émirats, à annoncer une reprise progressive des liaisons à destination et en provenance d’Israël. Le transporteur français Air France est la seule grande compagnie aérienne d’Europe occidentale à avoir à ce jour annoncé la relance de ses vols entre Paris et Tel Aviv, à partir du 7 juillet.

Par conséquent,  les transporteurs israéliens El Al, Arkia et Israir sont actuellement les principales compagnies aériennes opérant des vols directs vers de nombreuses grandes villes d’Europe et des États-Unis.

« J’espère qu’un calme durable s’installera dans notre région, et que nous assisterons au retour de compagnies étrangères de plus en plus nombreuses. Mais si elles ne revenaient pas, ou si elles revenaient avec une capacité extrêmement réduite, alors l’été sera très difficile pour les voyageurs car la capacité des compagnies aériennes israéliennes est limitée », a fait savoir Yaneev Lanis, fondateur du site de réservation en ligne Secret Flights.

« Nombre de leurs sièges sont déjà vendus. De plus, après la guerre en Iran, de plus en plus d’Israéliens privilégient l’achat auprès des compagnies aériennes israéliennes, même si les tarifs sont plus élevés : elles sont considérées comm plus fiables [en cas de nouveau conflit] », a-t-il ajouté.

« Les prix s’envolent, et pourtant tout finira par être vendu – ce n’est donc même pas une question de prix », a averti Lanis.

L’aéroport Ben Gurion a repris son fonctionnement habituel mardi, après la fermeture quasi complète de l’espace aérien israélien au cours des 12 derniers jours de conflit avec l’Iran, laissant environ 100 000 à 150 000 Israéliens bloqués à l’étranger.

Dans le sillage des frappes israéliennes sur l’Iran, qui ont débuté le 13 juin, et des tirs de missiles balistiques visant Israël, la plupart des grandes compagnies aériennes européennes et américaines ont soit interrompu leurs vols, soit prolongé la suspension de liaisons déjà gelées jusqu’en juillet ou août -voire, pour certaines, jusqu’en septembre ou octobre.

Yaneev Lanis, co-fondateur du site de réservation en ligne Secret Flights. (Crédit : Autorisation)

Même avant la guerre en Iran, de nombreux transporteurs étrangers n’avaient pas repris les liaisons aériennes vers Israël qu’ils avaient interrompues après la frappe d’un missile houthi sur l’enceinte de l’aéroport Ben Gurion au début du mois de mai. À l’époque, la vague d’annulations des vols par les compagnies aériennes européennes et mondiales avait poussé des milliers d’Israéliens à se trouver de nouveaux vols ou à faire d’autres projets de voyage à un coût beaucoup plus élevé.

« Les compagnies aériennes étrangères ne reviendront que si elles y trouvent un intérêt économique et si le marché israélien offre suffisamment d’opportunités », a indiqué Feldman.

« Parce que rien n’a changé en ce qui concerne le tourisme entrant – car Israël est toujours en guerre à Gaza -, il est difficile, alors que débute la saison estivale, d’imaginer ce qui pourrait justifier le retour de nombreuses compagnies aériennes européennes et américaines. Si elles décident d’affecter leurs appareils à des itinéraires plus rentables et certainement plus stables, je ne serai pas surpris. »

Le transporteur émirati Flydubai a été la première compagnie aérienne étrangère à reprendre ses liaisons aériennes vers Israël mercredi, à la suite de l’accord de cessez-le-feu avec l’Iran. Le chypriote TUS Airways, Cyprus Airways, la compagnie grecque BlueBird Airways et le transporteur chinois Hainan ont repris leurs vols vers Tel Aviv jeudi. TUS Airways opère des vols au départ de Tel Aviv vers Athènes, Larnaca et d’autres destinations. Blue Bird Airways relie Tel Aviv à Larnaca, Athènes et Sofia. En outre, la compagnie aérienne roumaine Tarom a également renouvelé sa liaison Tel Aviv-Bucarest la semaine dernière.

Parmi les transporteurs ayant repris leurs liaisons à destination et en provenance de Tel Aviv au cours du week-end figurent Azerbaijan Airlines avec des vols directs vers Bakou, Etihad Airways, et Ethiopian Airlines. Uzbekistan Airways devrait relancer ses vols directs entre Tel Aviv et Tachkent le 1er juillet.

La compagnie espagnole Air Europa a annoncé que ses vols à destination et en provenance de Tel Aviv reprendraient le 14 juillet au lieu du 31 juillet, plus tôt qu’initialement prévu.

Pour sa part, le groupe Lufthansa a suspendu sa liaison avec Tel Aviv jusqu’au 31 juillet. British Airways et les transporteurs à bas coûts Ryanair et easyJet ont quant à eux annulé toute opération en Israël jusqu’au 25 octobre. La compagnie aérienne américaine United Airlines a gelé ses services sur la liaison Tel Aviv-New York jusqu’au 1er août et sa rivale, Delta, jusqu’au 31 août.

« Les compagnies aériennes étrangères réfléchissent à deux fois avant de revenir, non pas à cause d’éventuelles poursuites judiciaires ou du versement d’indemnités aux passagers dont les vols ont été annulés, mais à cause de la stabilité. Ces derniers mois, à chaque fois qu’elles ont décidé de revenir et repris leurs opérations, la situation sécuritaire régionale s’est détériorée : d’abord le missile à l’aéroport Ben Gurion début mai, et peu de temps après, la guerre avec l’Iran », a commenté Lanis.

Neta Gafni, directrice du marketing d’Ophir Tours, a précisé que pour l’été, des destinations proches comme Chypre et la Grèce étaient les choix principaux des voyageurs. En effet, un groupe de compagnies aériennes a planifié des vols au départ de Tel Aviv, et les tarifs, bien que toujours élevés, sont moins chers que ceux des billets pour Londres, Paris, Bangkok et New York.

« Si la situation sécuritaire devait se dégrader et provoquer des perturbations du trafic aérien, les options qui permettent de rentrer de Grèce et de Chypre sont plus nombreuses, notamment avec les compagnies aériennes israéliennes qui ont continué à voler en temps de guerre. Et si les voyageurs devaient être bloqués, les l’hôtel sont moins chers qu’à Paris ou à Londres », a poursuivi Gafni. « Cet été, les familles avec enfants préfèrent mettre l’accent sur la sécurité ».’

« Nous voyons également beaucoup de réservations pour des séjours en Israël, principalement à Eilat ou au bord de la mer Morte », a-t-elle précisé.

La directrice du marketing d’Ophir Tours, Neta Gafni. (Autorisation / Dan Peretz)

Les tarifs aller-retour pour Chypre en haute saison d’été – juillet et août – varient de 300 à 500 dollars – bagages non compris, selon Gafni. Vers la Grèce, les prix des billets d’avion – bagages on compris – sur la même période débutent à environ 400 dollars, et grimpent jusqu’à 600 ou 700 dollars. Voyager à Paris sur Air France au début du mois d’août coûtera environ 770 dollars pour un billet aller-retour, et plus de 800 dollars sur El Al. Les tarifs aller-retour vers Londres se négocient jusqu’à 1 200 dollars pour la haute saison d’été.

Sans concurrence sur les vols directs de Tel Aviv à New York, lees transporteurs locaux El Al et Arkia ont pu considérablement augmenter leurs tarifs sur cette liaison.

Début juillet, les tarifs aller-retour avec El Al en classe économique s’élèvent à environ 1 530 dollars, pour atteindre 2 666 dollars à la fin du mois. Avec Arkia, les prix varient de 1 750 à 2 500 dollars. En août, les billets d’avion en classe économique sur El Al sont presque épuisés, laissant aux voyageurs la possibilité d’acheter des billets en classe premium avec des tarifs allant de 3 650 à 4 060 dollars. Sur Arkia, les tarifs aller-retour commencent à 1 450 dollars pour les quelques dates encore disponibles en août, et grimpent jusqu’à 3 400 dollars vers la fin de ce même mois.

« Les prix sont incroyablement élevés, et ils le resteront tout l’été », a constaté Feldman. « Nous venons de vendre un aller simple de Tel Aviv à Larnaca pour 498 dollars. ».”

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