Jusqu’à présent, les Kurdes repoussent le projet islamiste turc d’invasion du Rojava
Dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, les combats se poursuivent entre les forces kurdes et les organisations armées soutenues par la Turquie . L’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté le 2 janvier au soir, que les forces kurdes anti-Daesh ont éliminé 23 combattants d’organisations pro-turques et déplore la perte d’un combattant kurde dans les combats.
Combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes en Syrie
Les miliciens djihadistes pro-Turcs sont morts en attaquant deux villages kurdes frontaliers
La Turquie reconnaît la situation actuelle en Syrie comme une opportunité d’accroître son influence dans le pays et de maintenir les combattants kurdes, qu’elle définit comme terroristes, à l’écart de la frontière. Ces dernières semaines, des combats ont eu lieu entre les organisations qu’elle soutient et les forces kurdes pour le contrôle des localités kurdes, comme Kobané, Manbij, dans la zone frontalière. Certaines de ces forces kurdes (sauf le PKK) sont soutenues par les États-Unis, qui tentent de rapprocher les deux camps.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les victimes sont mortes suite à une attaque des organisations pro-turques contre deux villages kurdes. Les « Forces démocratiques syriennes », une organisation rebelle dont les combattants sont majoritairement kurdes, ont repoussé cette attaque et tué des dizaines de combattants dans les rangs ennemis.
Les FDS sont essentielles dans la lutte contre Daesh, qui frappe aujourd’hui les Etats-Unis
Les pays de la région, dont l’Irak, qui partage une frontière commune avec la Syrie, craignent que l’EI ne tente également de profiter de la situation actuelle en Syrie pour se renforcer. Le Wall Street Journal a écrit que des responsables irakiens qui se sont rendus à Washington, quelques jours après le renversement d’Assad, ont exprimé leur inquiétude quant au renforcement de l’EI et ont demandé aux États-Unis de reconsidérer le retrait de leurs forces de Syrie – après des années d’attaques contre l’EI. Selon le Wall Street Journal, depuis le renversement d’Assad, l’armée américaine a augmenté le nombre de ses attaques contre des cibles de l’Etat islamique en Syrie. Au même moment, des éléments « solitaires » liés à Daesh et aux factions similaires foncent dans la foule de la Nouvelle-Orléans, faisant au moins 15 morts et commettent des attentats à la voiture Tesla (marque d’Elon Musk) piégée, au bas de la Tour Trump de Las Vegas, pendant que les antisémites pro-Hamas défilent dans les rues de New York, pour générer du terrorisme d’ambiance.
L’Iran et la Russie, victimes collatérales de l’élimination du Hezbollah et de la chute de la Maison Assad
La défaite d’Assad dans la guerre civile est un coup dur pour les deux principaux alliés de son régime, la Russie et l’Iran, qui ont déployé d’énormes efforts pour l’aider à vaincre les factions rebelles. Le mois dernier, des responsables américains et d’autres pays occidentaux ont déclaré que la Russie avait commencé à retirer ses forces de Syrie et qu’elle retirait du pays des soldats et une grande quantité d’équipement militaire, dont des systèmes de défense aérienne S-400.
Vladimir Poutine reçoit Bachar al-Assad au Kremlin, avant le renversement du régime( Photo : Spoutnik/Valeriy Sharifulin/Pool via REUTERS ): Carte de la mer Méditerranée
L’armée russe, a-t-on annoncé, abandonne ses deux bastions en Syrie : la base navale de Tartous et la base aérienne « Khmeimim » de Lattaquié. Sa nouvelle destination est la Libye en Afrique du Nord. Selon CNN, le choix de la Libye, située au bord de la mer Méditerranée, répond à deux besoins russes : la volonté de la Russie d’être proche des pays qui mènent les conflits militaires dans lesquels elle est impliquée et la volonté de maintenir une présence militaire dans la région.
Al Qadim, près de Benghazi, nouveau bastion russe en Méditerranée
Au cours des semaines qui ont suivi le renversement d’Assad, des avions de l’armée russe ont décollé à plusieurs reprises de Syrie vers la base d’al-Qadim, dans le désert libyen, près de la ville de Benghazi, à l’est du pays. La Russie utilise cette base depuis plusieurs années, alors que des mercenaires russes de Wagner ont commencé à assister les forces du général Khalifa Haftar, qui contrôle l’est de la Libye.
Un reportage publié hier sur CNN, rapportE qu’à la mi-décembre, un avion de transport russe décollait au moins une fois par jour de la base « Kheimim » de Laktiyah à destination de la base d’Al-Qadim. « Kheimim » était aussi la base à partir de laquelle les mercenaires russes partaient combattre en Afrique : d’abord en République centrafricaine puis au Soudan, en Libye, au Mali et au Burkina Faso. Selon CNN, on a constaté ces dernières semaines une augmentation du nombre d’avions russes atterrissant sur la base du désert libyen et arrivant non seulement de Syrie, mais aussi de Russie et de Biélorussie.
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