Les femmes du Mossad infiltrent l’Iran en force

Le Mossad coordonne des agentes en Iran durant la guerre de 12 jours

Des centaines d’agents, dont plusieurs dizaines de femmes, ont opéré clandestinement en Iran pendant le conflit de 12 jours déclenché en juin. Selon des sources proches des services de renseignement israéliens, ces opérations visaient à affaiblir les capacités nucléaires et balistiques de Téhéran, tout en formant et mobilisant des réseaux d’agents dissidents locaux.

Le directeur du Mossad, David Barnea, aurait particulièrement souligné le rôle accru des femmes dans ces missions. Une agente de haut niveau, identifiée seulement comme « G », dotée de compétences spécifiques pour l’infiltration en Iran et le recrutement d’espions étrangers, a été honorée lors de la cérémonie de la fête de l’Indépendance. Cette distinction met en lumière l’importance stratégique croissante accordée à ces missions féminines.

Cibles, capacités et uranium hautement enrichi
Durant ces opérations, le Mossad aurait visé plusieurs sites cruciaux : plateformes radar, installations de missiles balistiques, et postes de renseignement. En coordination avec l’aviation israélienne, les renseignements fournis ont permis de précéder des frappes précises contre ces cibles. Les installations nucléaires majeures de Natanz, Fordow, et Ispahan ont subi des dommages, quoique certains stocks d’uranium hautement enrichi (près de 60 %) ne soient pas détruits. On estime qu’environ 440,9 kilogrammes de ce matériel restent encore sous le contrôle de l’Iran.

Le Mossad disposerait d’informations fiables sur l’emplacement de cet uranium enrichi, et pourrait intervenir de nouveau si l’Iran poursuivait une trajectoire vers la fabrication d’armes nucléaires. Selon des responsables israéliens, même si la reconstruction de certaines structures endommagées est en cours, il faudrait environ deux années pour que Téhéran soit en mesure de produire une arme nucléaire complète, si tous les éléments nécessaires étaient réunis.

Réseau d’agents dissidents et coordination logistique
Parallèlement aux agents du Mossad envoyés directement, des dissidents iraniens locaux seraient recrutés et formés pour collaborer avec les équipes extérieures. Les opérations ont inclus une coordination logistique importante : agents infiltrés, formation, collecte de renseignements humains, suivi électronique, ciblage pour frappes. Ces opérations se déroulent dans plusieurs zones stratégiques à l’intérieur du territoire iranien.

Le Mossad semble aujourd’hui plus actif qu’auparavant dans l’imbrication entre renseignements humains traditionnels, infiltrations en profondeur, et usage de technologies modernes (IA, surveillance, drones), pour foyer d’action à la fois offensif et défensif.

Enjeux et risques pour la région
Ces révélations posent plusieurs défis diplomatiques, sécuritaires, et juridiques. Du côté iranien, on pressent une intensification de la surveillance intérieure, des arrestations, des contre-opérations, voire des représailles indirectes. Un accès restreint aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique reste un nœud de tension majeur.

Pour Israël, l’équilibre entre efficacité opérationnelle et risques d’escalade est en jeu. Publier des informations sur les capacités du Mossad, les femmes agents, ou les stocks d’uranium peut avoir un double effet : dissuasion vis-à-vis de Téhéran, mais aussi une fenêtre laissée aux adversaires pour riposter diplomatiquement, militairement ou dans le renseignement.

Enfin, sur le plan international, ces opérations alimentent les débats autour de la non-prolifération nucléaire, du droit des conflits, et de l’éthique en matière d’espionnage. Le rôle des femmes agents, plus exposées dans ces récits, pourrait modifier les perceptions classiques des opérations clandestines dans la région.

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