Les fanfaronnades du Hamas n’amusent plus personne à Gaza.

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Jamais le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur le 19 janvier, n’avait semblé aussi fragile. Ni une reprise des combats dans l’enclave palestinienne, qui reprend à peine son souffle après quinze mois d’une guerre dévastatrice, aussi proche.

Il y a d’abord eu les menaces du Hamas – qui accuse Israël de violer l’accord – de reporter la prochaine libération d’otages prévue le 15 février. Puis la réplique du président américain, Donald Trump, qui a promis “l’enfer” au mouvement palestinien s’il ne relâchait pas “tous les otages” samedi “à midi”. Et, enfin, il y a eu celles du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui, lui, a menacé de reprendre les combats si les captifs n’étaient pas libérés à cette date.

Ces déclarations “ont suscité une vague de condamnations et une crainte à grande échelle parmi les Palestiniens” de Gaza, résume le site du média panarabe qatari Al-Jazeera.

“Climat de peur”

Le spectre d’un retour de la guerre à Gaza a rendu la situation dans l’enclave “extrêmement fragile”, faisant craindre des “destructions de grande ampleur”, une “invasion des zones densément peuplées”, explique la chaîne. Et d’ajouter que “les habitants de Gaza, en particulier ceux qui sont revenus dans le nord, craignent d’être à nouveau déplacés”.

Les Gazaouis se trouvent dans un état de “confusion, d’attente fébrile et de peur”, renchérit le journal palestinien Al-Ayyam, qui souligne par ailleurs que, ces dernières heures, le prix des denrées alimentaires a fortement augmenté, suscitant un “mécontentement” venant s’ajouter à la crainte d’un effondrement de la trêve.

La population de Gaza, qui “aspire à une vie normale”, est “prise au piège d’un cycle inexorable d’incertitude” qui crée “un climat de peur”, écrit le quotidien panarabe The New Arab“Nous sommes épuisés, se désespère une mère de famille de Gaza. Chaque fois qu’il y a une violation de la trêve, nous craignons que cela signifie une nouvelle guerre. Nous voulons juste vivre en paix.”

Gaza “est déjà un enfer”

“La réponse se trouve entre les mains des médiateurs internationaux, qui doivent agir rapidement et de manière décisive pour empêcher un retour au bain de sang”, explique une autre Gazaouie au New Arab. Selon certaines informations, le Qatar et l’Égypte auraient pris contact ces dernières heures avec les États-Unis pour tenter de sauvegarder l’accord de cessez-le-feu à Gaza.

“Un engagement réel des deux parties, associé à des efforts diplomatiques sérieux, est le seul moyen d’éviter une nouvelle catastrophe humanitaire. La population de Gaza, épuisée par la guerre et les déplacements, ne peut qu’espérer que, cette fois, sa voix ne sera pas étouffée par le bruit des bombes”, juge l’habitante interviewée par The New Arab.

De toute façon, “toute la bande de Gaza est déjà un enfer”, explique un homme de Beit Lahia, dans le centre de l’enclave, au quotidien britannique The Independenten référence aux dernières menaces de Trump que, par ailleurs, le journal palestinien Al-Quds balaie d’un revers de main, ironisant sur la “frivolité” du personnage. “Tout ce qu’ils peuvent faire de plus, c’est utiliser une bombe nucléaire pour tous nous tuer et nous annihiler”, soupire une autre déplacée à The Independent.

Selon un dernier bilan fourni par le ministère de la Santé du Hamas, la campagne militaire israélienne, lancée dans la bande de Gaza en représailles aux attaques sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, a fait plus de 48 000 victimes en grande partie des terroristes.

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