Israël ne fait pas partie des 7 plus importants pays producteurs de vin (Italie, France, Espagne, Russie., USA, Argentine, Allemagne), qui produisent plus des 3/4 de la récolte mondiale (77,4%), et les 3 premiers (Italie, France, Espagne), représentent à eux seuls plus de la moitié de cette récolte (56,9%).
Ces dernières années, la production viticole a connu une forte montée en gamme dans le pays. Sur les hauteurs de Jérusalem, la première appellation « Judean Hills », collines de Judée, a vu le jour en 2022.
Le « top cinq » des entreprises viticoles israélienens – Carmel, Barkan, Golan Heights, Teperberg et Binyamina –, accaparent 80 % de la production. Quelque 300 domaines, pour beaucoup créés il y a à peine vingt ou trente ans existent en Israël.
XERFI: « Cuves pleines, trésoreries vides. Quelque chose ne tourne pas rond dans la filière vitivinicole française. Le mal est cerné : il y a trop de vin disponible. Cela n’a rien d’une évidence, car le niveau de production est historiquement bas depuis des années. Très concrètement, une partie de la filière est prise en étau.
Un marché intérieur insuffisant
Sur le marché domestique, c’est un problème de sous-consommation : préoccupations croissantes concernant la santé et le bien-être ; réduction du temps consacré à la pause déjeuner (sandwich, snack sont autant de pratiques qui ne s’accompagnent pas de consommation de vin) ; concurrence avec d’autres types de boissons alcoolisées ; et enfin pression réglementaire (durcissement des sanctions pour conduite en état d’ivresse, règlements intérieurs des entreprises limitant, voire interdisant totalement la consommation de boissons alcoolisées, y compris pendant les prises de repas) ont entraîné l’effondrement de la consommation par habitant. Elle est passée de près de 130 litres par an au début des années 60 à environ 70 au début des années 90, pour tomber en dessous de 40 aujourd’hui. La population française a certes progressé, mais pas assez pour contrebalancer cette lame de fond.
L’international, un terrain de plus en plus hostile
Mais expliquer les problèmes de surproduction de la filière viticole française par le seul fait que les Français se détournent du vin serait toutefois réducteur. Le renforcement de la concurrence étrangère pèse tout autant. Il faut prendre la pleine mesure de l’enjeu pour la filière : 40 millions d’hectolitres de vin ont été produits en France en moyenne sur les 5 dernières années, pour une consommation domestique d’un peu moins de 25 millions d’hectolitres. Il faut donc impérativement qu’une partie de l’offre française trouve preneur en dehors des frontières.
Or, il devient de plus en plus difficile de s’imposer à l’international, car les conditions de marché se durcissent considérablement, avec d’un côté une consommation annuelle qui tend désormais aussi à diminuer et de l’autre une production qui lui reste structurellement supérieure — illustration d’une surproduction planétaire. Alors certes, la filière viticole française bénéficie d’une aura exceptionnelle et la filière vins et spiritueux constitue le troisième excédent derrière l’aéronautique et les cosmétiques, mais cette performance se concentre sur ses produits de luxe (grands crus de Bourgogne, de Bordeaux, Champagne), tandis que la base souffre à l’international : les exportations sont sur une pente déclinante et ne prennent plus le relais de la demande domestique.
Signe que le vin français perd du terrain, la part des exportations françaises dans les exportations mondiales diminue et, ironie de l’histoire, c’est l’exportation de nos savoir-faire qui a rendu nombre de pays plus performants. Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Chine, Afrique du Sud, Argentine, Chili ont tous bénéficié des transferts de savoir-faire français.
Les coups durs réglementaires et tarifaires
Et c’est dans ce contexte déjà très difficile que les droits de douane ont été portés à 15% aux États-Unis l’été dernier après un début d’année déjà marqué par la réforme des droits à alcool au Royaume-Uni qui a renchéri les vins titrant entre 12,5 et 14,5% degré, soit le cœur de la gamme française.
Pire encore, les volumes importés ont tendance à progresser, principalement des produits d’entrée de gamme, venus d’Espagne et d’Italie, plus compétitifs. De fait, une part croissante de la consommation des Français est couverte par des vins étrangers. Et vient maintenant se greffer une nouvelle menace à ne pas prendre à la légère : l’irruption du vin sans alcool ou faiblement alcoolisé. Une tendance de consommation en devenir sur laquelle de plus en plus d’opérateurs étrangers (australiens, néo-zélandais principalement) se positionnent. »
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