Les États-Unis ont annoncé avoir frappé mardi à l’aube en Irak trois sites utilisés par des forces soutenues par l’Iran, en réponse notamment à une attaque ayant ciblé des personnels américains à Erbil, dans le nord du pays. Ces frappes ont fait au moins un mort et 24 blessés, ont déclaré des sources sécuritaires irakiennes.
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Au moins un membre d’une faction irakienne pro-Iran a été tué et 24 autres blessés dans des frappes, mardi 26 décembre à l’aube, contre trois sites en Irak utilisés par des groupes pro-iraniens, ont indiqué des sources de sécurité irakiennes.
Cette annonce intervient quelques heures après que les États-Unis ont dit avoir mené des frappes aériennes contre trois sites pro-iraniens dans ce pays.
Interrogé par l’AFP, un responsable du ministère irakien de l’Intérieur a déclaré mardi matin qu’une frappe avait visé un site du Hachd al-Chaabi à Hilla, chef-lieu de la province de Babylone, au sud de Bagdad. Une personne a été tuée et 20 autres blessées.
Quatre autres personnes ont été blessées dans une deuxième frappe à Wassit, dans le sud du pays. Ces bilans ont été confirmés par d’autres sources de sécurité à Wassit.
Auparavant, le ministre américain de la Défense Lloyd Austin avait annoncé dans un communiqué que l’armée américaine avait « procédé à des frappes nécessaires et proportionnées sur trois installations utilisées par le Kataëb Hezbollah et des groupes affiliés en Irak ».
Ces frappes sont « une réponse à une série d’attaques contre des personnels américains en Irak et en Syrie menées par des milices soutenues par l’Iran, dont celle du Kataëb Hezbollah, affilié à l’Iran, et des groupes affiliés, contre la base aérienne d’Erbil plus tôt dans la journée (de lundi) », a-t-il souligné.
Les Brigades du Hezbollah, ou Kataëb Hezbollah, sont considérées comme une « organisation terroriste » par le département d’État américain depuis 2009.
Multiplication des attaques antiaméricaines
L’attaque d’Erbil a blessé lundi trois personnels américains, dont un grièvement, avait de son côté indiqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Cette attaque a été menée à l’aide d’un drone explosif et a été revendiquée par le groupe Résistance islamique en Irak, nébuleuse de combattants issus de plusieurs groupes armés pro-Iran – qui sont aussi affiliés au Hachd al-Chaabi, des anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.
Les attaques imputées aux groupes pro-iraniens contre des troupes américaines se sont multipliées en Irak et en Syrie depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre.
Cent-trois d’entre elles ont été recensées par Washington depuis le 17 octobre, en majorité revendiquées par le groupe Résistance islamique en Irak, qui dénonce le soutien américain à Israël.
« Les États-Unis agiront à un moment et de la façon de son choix si ces attaques devaient se poursuivre », avait encore souligné Adrienne Watson dans un communiqué.
Washington dispose d’environ 2 500 militaires en Irak et 900 en Syrie, dans le cadre d’un dispositif destiné à lutter contre une éventuelle résurgence du groupe État islamique.
Avec AFP
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