Ministère de la Défense : Macron mène personnellement la campagne contre l’industrie militaire israélienne
Globes
Lors d’un point presse avec des journalistes, le directeur général du ministère israélien de la Défense, le général (rés.) Amir Baram, a vivement critiqué la décision de bloquer l’accès à certains pavillons israéliens lors du Salon du Bourget à Paris, affirmant que le président français Emmanuel Macron y était personnellement impliqué.
« Au-delà de l’antisémitisme que représente cette mesure, il y a un intérêt économique clair. L’avantage israélien, prouvé ces derniers jours, inquiète les Français », a déclaré Baram.
Le général (rés.) Amir Baram, directeur général du ministère israélien de la Défense, a accusé ce lundi le président français Emmanuel Macron d’être personnellement responsable des mesures ayant empêché Israël de présenter ses produits de défense au salon aéronautique du Bourget. La délégation israélienne, censée exposer lors du plus grand salon aéronautique au monde, a découvert ce matin que des cloisons noires avaient été installées pendant la nuit pour bloquer l’accès à certains pavillons israéliens.
« Il y a une volonté d’empêcher les industries israéliennes de concourir à égalité. Il s’agit de promouvoir les industries françaises à leur détriment… et le président français agit personnellement en ce sens », a affirmé Baram.
Israël a riposté publiquement ce matin, accusant la France non seulement d’antisémitisme visant à exclure les industries israéliennes, mais également de chercher à faire avancer ses propres intérêts économiques. L’industrie israélienne de défense a prouvé son efficacité ces derniers jours dans le cadre du conflit avec l’Iran. Baram a révélé qu’un pays européen ayant signé un accord avec Israël avait demandé à garder cela secret, craignant que « le président Macron fasse pression pour le faire annuler ».
« Il exerce une pression active pour favoriser les industries françaises », a-t-il affirmé.
« Aucune autre nation n’a jamais été contrainte de n’exposer que des armes défensives »
Selon Baram, la participation israélienne au Bourget faisait suite à des mois de négociations et de préparation. Israël avait reçu l’approbation pour participer, et avait donc investi de manière importante dans sa délégation, composée du ministère de la Défense et de sept entreprises de défense israéliennes (Elbit, Rafael, IAI, UVision, Ashkelon Industries, Aeronautics, Beit Shemesh Engines). L’objectif était de présenter l’ensemble de la production militaire israélienne.
Il y a dix jours, explique Baram, les organisateurs français ont imposé une nouvelle condition : Israël ne devait présenter que des armes défensives, excluant tout armement offensif.
« C’est une exigence sans précédent, discriminatoire envers Israël, sans base historique ni comparaison équivalente. Jamais un pays n’a été forcé de n’exposer que des armements défensifs », a-t-il dénoncé.
Israël ayant refusé cette exigence, les représentants des industries n’ayant pu s’envoler en raison de la fermeture de l’espace aérien israélien, les entreprises ont recruté en urgence des représentants depuis l’Europe et le monde entier, travaillant jour et nuit pour maintenir une présence israélienne au salon.
Malgré ces efforts, « dans une action menée au beau milieu de la nuit », les organisateurs ont bloqué l’accès à plusieurs pavillons israéliens avec des panneaux noirs.
« C’est une décision prise au plus haut niveau », a affirmé Baram.
« Ce n’est pas une question de politique. C’est de l’antisémitisme pur, et un intérêt commercial évident. »
« L’avantage israélien, prouvé sur le champ de bataille, inquiète les Français. Il existe une immense rivalité gérée au niveau de l’État français entre ses industries de défense et les autres. L’industrie israélienne les dérange fortement. Nous ne faisons pas que présenter, nous prouvons aussi notre efficacité au combat. »
« Dire qu’Israël ne peut présenter ses armes offensives n’a rien à voir avec une politique de désescalade. C’est motivé par l’antisémitisme et les intérêts commerciaux. Il y a clairement une volonté d’écarter les Israéliens de la compétition. Et cela, plus que dans d’autres pays, caractérise la France », a conclu Baram.
Voici la déclaration du Porte-parole du ministère de la Défense israélien à cet égard:
Hier soir, un jour avant l’ouverture du Salon du Bourget, les organisateurs du salon, au nom du gouvernement français, ont ordonné le retrait des armes offensives des pavillons de l’industrie de défense israélienne, contrairement à ce qui est habituel dans les salons de défense du monde entier.
Sous la direction du directeur général du ministère de la Défense, le général de division (réserviste) Amir Baram, le ministère a informé les organisateurs qu’il rejetait cette demande avec dégoût ! En réponse, ils ont érigé un mur noir, bloquant les pavillons israéliens et créant une séparation entre les pavillons des industries israéliennes et des dizaines d’autres pavillons (turcs, chinois et autres). Cette action unilatérale a été menée au cœur de la nuit, après que des représentants du ministère de la Défense et de l’Industrie eurent terminé la préparation des pavillons et de l’exposition israélienne.
Il s’agit d’une décision scandaleuse et sans précédent, qui relève de considérations politiques et commerciales. Elle intervient alors que l’État d’Israël mène une guerre nécessaire et juste pour éliminer la menace nucléaire et balistique qui pèse sur le Moyen-Orient, l’Europe et le monde entier.
Les Français invoquent une prétendue considération politique pour exclure les armes offensives israéliennes d’une exposition internationale, qui concurrence les industries françaises. Cela est particulièrement vrai au vu des performances impressionnantes et précises des technologies israéliennes en Iran.
Le ministère de la Défense israélien appelle le gouvernement français à revenir sur cette mesure odieuse et inacceptable.
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