Les compagnies ne veulent pas reprendre leurs vols vers Israël ?

Vues:

Date:

Les compagnies ne veulent pas reprendre leurs vols vers Israël ?
Vols suspendus vers Israël

Les liaisons aériennes vers Israël connaissent une sérieuse perturbation. Plusieurs compagnies, dont Ryanair, ont récemment annoncé l’annulation ou le report de leurs vols en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Ce phénomène, observé depuis plusieurs semaines, reflète une inquiétude croissante chez les acteurs du transport aérien, alors que la région reste marquée par une instabilité persistante.

Ryanair suspend ses vols jusqu’en août
Mercredi, la compagnie irlandaise à bas coût Ryanair a déclaré qu’elle était « contrainte d’annuler ses vols » vers Israël « jusqu’au moins début août ». Selon l’entreprise, cette décision découle de facteurs « indépendants de sa volonté », sans donner plus de précisions sur les critères de sécurité ou les événements déclencheurs. Cette suspension constitue un coup dur pour les passagers planifiant des voyages dans la région et pour le trafic aérien en général.

Une réaction en chaîne dans le secteur aérien
Ryanair n’est pas un cas isolé. British Airways avait déjà annoncé plus tôt dans la semaine des retards pour ses vols à destination d’Israël. Le géant aérien évoquait lui aussi une « inquiétude persistante » concernant la sécurité des passagers et des équipages.

Le groupe Lufthansa, qui comprend notamment Lufthansa Airlines, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Eurowings, ITA Airways, Discover Airlines et Swiss International Air Lines, a lui aussi suspendu ses liaisons vers Israël, au moins jusqu’au 15 juin. Ces suspensions collectives révèlent un malaise général dans l’industrie, face à des conditions jugées imprévisibles.

Le missile houthi, élément déclencheur
L’un des événements ayant cristallisé les tensions a été l’incident d’avril, lorsque la zone de l’aéroport international Ben Gourion, principal hub aérien d’Israël, a été touchée par un missile lancé par les Houthis. Bien que la frappe ait été due à une erreur technique, cet épisode a été interprété comme l’une des défaillances les plus sérieuses du dispositif de défense antimissile israélien à ce jour.

Cet incident a accru les craintes des compagnies aériennes quant à la vulnérabilité des infrastructures critiques en cas d’escalade militaire. Pour des acteurs privés assurant des trajets commerciaux, toute mise en danger potentielle est suffisante pour justifier un retrait, temporaire du moins.

D’autres compagnies concernées
Outre les compagnies européennes déjà mentionnées, les transporteurs américains United Airlines et Delta Airlines, récemment revenus sur le marché israélien après une longue pause, ont de nouveau suspendu leurs vols. Air France, Transavia, Air Canada, Nippon Airways (Japon) et Air Europa (Espagne) ont pris des mesures similaires, renforçant ainsi l’isolement temporaire du pays sur le plan aérien.

Une gestion gouvernementale critiquée
Cette situation n’a pas tardé à faire réagir certains responsables politiques israéliens. Yair Lapid, chef de l’opposition, a pointé du doigt le manque de préparation de l’exécutif. Selon lui, ces perturbations « auraient pu être évitées » si le gouvernement avait agi de manière proactive, notamment en proposant aux compagnies aériennes des compensations ou garanties sur leurs assurances, comme cela a été fait dans le passé en temps de crise.

Pour Lapid, l’absence d’une politique de soutien claire et coordonnée aurait contribué à dissuader les transporteurs de maintenir leurs liaisons vers Israël.

Une reprise incertaine
La question reste désormais de savoir quand et comment les liaisons seront rétablies. Si certaines compagnies ont fixé des dates butoirs pour réévaluer la situation – comme Lufthansa avec le 15 juin – d’autres, comme Ryanair, évoquent déjà une suspension courant jusqu’à début août. Cette incertitude pèse non seulement sur les passagers, mais aussi sur l’économie locale, tributaire du tourisme et des échanges internationaux.

Au-delà des justifications sécuritaires invoquées, cette vague d’annulations de vols peut également être perçue comme un levier indirect de pression internationale sur Israël. En suspendant leurs liaisons, les compagnies aériennes envoient un signal clair quant à l’instabilité de la situation sur le terrain. Ce type de désengagement, bien qu’économique et technique en apparence, contribue à accroître l’isolement du pays et peut avoir des effets diplomatiques non négligeables. Dans un contexte régional tendu, la sécurité aérienne devient ainsi un instrument de plus dans les dynamiques d’influence qui traversent le conflit.

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

1 COMMENTAIRE

  1. Les Irlandais, les Suisses, les Allemands, les Belges… Tiens donc comme c’est surprenant… Je dis ça je ne dis rien. Shabbat Shalom.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img