Les bureaux d’El Al vandalisés à Paris

Vandalisme des bureaux d’El Al à Paris : un acte dénoncé par Israël
Un acte de vandalisme visant les bureaux parisiens de la compagnie aérienne israélienne El Al a été découvert jeudi matin, suscitant de vives réactions de la part des autorités israéliennes. L’incident, qualifié de « grave attaque anti-israélienne » par la compagnie, intervient dans un climat diplomatique déjà tendu entre Paris et Jérusalem, en lien avec les récentes prises de position de la France sur le conflit israélo-palestinien.

Selon les premiers éléments, les locaux étaient inoccupés au moment des faits. Les murs et portes de l’agence, située dans la capitale française, ont été recouverts d’inscriptions hostiles, notamment : « El Al, compagnie aérienne génocidaire ». L’épisode a immédiatement provoqué un tollé côté israélien.

El Al évacue son personnel de France
Suite à cet acte, El Al a annoncé avoir décidé de retirer temporairement ses employés de la capitale française. Une autre compagnie a été mandatée pour assurer le service aux clients sur place.

Dans un communiqué, la compagnie a affirmé :
« L’incident s’est produit alors que les bureaux étaient vides, aucun employé n’a été mis en danger. Néanmoins, nous prenons cette affaire très au sérieux. Nous coopérons avec les autorités compétentes en France et en Israël pour faire la lumière sur les événements. »

El Al a tenu à rappeler que ses appareils arborent avec fierté le drapeau israélien et a condamné fermement « toute forme de violence, en particulier lorsqu’elle s’inscrit dans un contexte d’antisémitisme ».

Une enquête a été ouverte par les autorités françaises pour identifier les auteurs de cette action, dont la portée dépasse le simple cadre du vandalisme pour s’inscrire dans un climat politique et idéologique complexe.

Une réaction israélienne virulente
La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a vivement réagi sur les réseaux sociaux. « Aujourd’hui c’est El Al, demain ce sera Air France », a-t-elle écrit, pointant du doigt selon elle l’effet des choix diplomatiques récents du gouvernement français.

Dans une déclaration plus détaillée, elle a accusé la présidence française de contribuer à une atmosphère hostile envers Israël :
« Quand le président Macron offre des gestes au Hamas, c’est ce genre de conséquence que l’on obtient. Je condamne fermement cet acte violent dirigé contre notre compagnie nationale, et j’attends des autorités françaises qu’elles retrouvent les responsables et prennent des sanctions exemplaires. »

Ces propos soulignent une dégradation notable des relations franco-israéliennes au cours des dernières semaines.

Des tensions politiques déjà vives
L’attaque contre les bureaux d’El Al survient dans un contexte diplomatique tendu. Le 25 juillet dernier, Emmanuel Macron a annoncé l’intention de la France de reconnaître officiellement un État palestinien. Cette déclaration, faite dans le cadre de l’engagement historique de la France pour une paix durable au Moyen-Orient, a été très mal accueillie par le gouvernement israélien.

« Fidèle à son engagement en faveur d’une paix juste, j’ai décidé que la France reconnaîtrait l’État de Palestine », a déclaré le président français. Pour beaucoup en Israël, cette décision est perçue comme un désaveu de leur combat contre le Hamas et une prise de position déséquilibrée.

La reconnaissance d’un État palestinien par un acteur aussi influent que la France ravive les tensions, non seulement sur le plan diplomatique, mais également dans la sphère publique et médiatique. Certains y voient un encouragement implicite à des actes hostiles envers des institutions israéliennes à l’étranger.

Une inquiétude sécuritaire croissante
L’épisode de Paris s’inscrit dans une série d’actions symboliques visant des représentations israéliennes ou pro-israéliennes à travers l’Europe. Si aucune revendication n’a encore été faite, les autorités israéliennes estiment que ce type d’attaque ne peut être dissocié du climat politique international et des discours de certaines figures politiques européennes.

El Al, en tant que compagnie aérienne nationale, est un symbole fort de la souveraineté israélienne. L’atteinte à ses installations à Paris représente, aux yeux des responsables israéliens, bien plus qu’un simple acte de vandalisme : c’est une attaque idéologique.

Alors que l’enquête suit son cours en France, Israël appelle à une réaction ferme des autorités locales et internationales. Pour Tel-Aviv, il s’agit aussi de réaffirmer que les symboles nationaux israéliens doivent être protégés contre toute forme de haine ou d’intimidation, où qu’ils se trouvent.

Jforum.fr