La société israélienne de technologie de défense Kela Technologies, fondée à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, a racheté la start-up Pelanor, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA). Il s’agit de sa première acquisition, alors qu’elle développe un système d’exploitation militaire adapté au champ de bataille moderne.
Les détails financiers de cette opération n’ont pas été divulgués, mais sa valeur est estimée entre 20 et 30 millions de dollars, selon les informations publiées dans la presse israélienne.
Basée à Tel Aviv, Pelanor a été fondée fin 2022 par Matan Mates (PDG), Ido Kotler (directeur des produits) et Yotam Tanay (directeur technique), tous trois anciens membres de l’unité d’élite 8 200 du Corps de Collecte de Renseignements de l’armée israélienne. La start-up a développé une plateforme basée sur l’IA qui permet de suivre, de gérer et de réduire les dépenses informatiques des entreprises en détectant automatiquement les coûts redondants.
Selon Pelanor, cette plateforme permet de suivre chaque dollar jusqu’à sa source et d’analyser sa valeur commerciale, ce qui donne aux équipes la possibilité de prendre des décisions stratégiques en matière de dépenses.
« Grâce à cette acquisition, nous ajoutons à notre équipe quinze ingénieurs extrêmement talentueux et l’une des équipes les plus solides actuellement disponibles, dotée d’une expertise dans le domaine du cloud et de l’IA », a expliqué Hamutal Meridor, cofondatrice de Kela, au Times of Israel.
Kela a été rendue publique en mars avec pour mission de doter les armées occidentales d’une plateforme logicielle conçue pour faciliter l’adoption et l’intégration de technologies commerciales telles que les tablettes, les capteurs et les radars dans les systèmes militaires existants.
Fondée en juillet 2024 par Meridor, qui en est également la présidente, la start-up est dirigée par le PDG Alon Dror, l’entrepreneur en série et ingénieur Omer Bar-Ilan, ainsi que par l’ingénieur aéronautique Jason Manne.
Ancienne membre de l’unité d’élite 8 200 de Tsahal et ancienne associée du fonds technologique israélien Vintage Investment Partners, Meridor a précédemment occupé le poste de directrice pour Israël de la société américaine d’analyse de données Palantir.
Diplômé du prestigieux programme de formation militaire Talpiot, Dror a servi dans l’armée pendant plus d’une décennie, d’abord comme commandant de char, puis au Mafat (Directorat israélien de la Recherche et du Développement en matière de défense), où il a remporté le prix de la Défense israélienne.
Manne a dix ans d’expérience dans le développement d’armes pour l’armée de l’air israélienne, et Bar-Ilan est l’ancien responsable du développement d’algorithmes chez Rafael Advanced Defense Systems.
Au début de l’année, la start-up a levé des fonds auprès de deux sociétés américaines de capital-risque, Sequoia Capital et Lux Capital, ainsi que d’IQT, la branche d’investissement de la CIA (Agence centrale de renseignement américaine).
La vision des fondateurs est de faire d’Israël un pôle technologique de défense pour les armées occidentales. Kela a annoncé qu’elle se préparait à soumettre des candidatures pour des contrats de défense aux États-Unis et auprès des armées occidentales en Europe, afin d’étendre le déploiement de sa plateforme.
Ces projets d’expansion interviennent alors que certains gouvernements européens annulent des contrats d’armement avec de grands fournisseurs israéliens de matériel de défense, comme Elbit Systems et Rafael Advanced Defense Systems, en raison des critiques croissantes concernant le comportement du pays dans le cadre de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
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