Les appels au boycott de produits israéliens, assimilés à une « provocation à la discrimination ».

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La députée européenne de La France insoumise (LFI), Manon Aubry, a lancé samedi un appel au boycott des produits israéliens sur X. « Boycotter Israël, c’est refuser l’apartheid et le génocide à Gaza », a-t-elle écrit, invitant les consommateurs à vérifier leurs achats en identifiant les codes-barres commençant par 729, propres aux produits israéliens. Utilisant le mot-clé #BDS, elle a explicitement rallié la campagne internationale « Boycott, Désinvestissement, Sanctions ».

Cette prise de position intervient alors que le conflit à Gaza continue de nourrir les tensions diplomatiques et de diviser la scène politique française. Mais son appel soulève aussi une question juridique sensible. En France, la Cour de cassation a confirmé en 2015 que les appels au boycott de produits israéliens pouvaient être assimilés à une « provocation à la discrimination », donnant lieu à des condamnations.

Cependant, en 2020, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a estimé qu’une telle condamnation constituait une violation de la liberté d’expression politique, protégeant ainsi le droit des militants BDS à appeler au boycott.


Cette divergence crée une zone grise juridique : si la France n’a pas interdit le mouvement BDS, les appels publics à ne pas acheter de produits israéliens restent exposés à des poursuites.

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