L’Égypte renforce ses liens militaires avec la Chine, en raison de frictions avec les États-Unis concernant les restrictions d’armement.
Ces derniers mois, de hauts responsables égyptiens et chinois ont tenu des réunions axées sur la fourniture d’armes de pointe. Le Caire estime qu’il est crucial de rompre sa dépendance envers les États-Unis, compte tenu des restrictions imposées sur les exportations militaires.
par Shachar Kleiman
Exercice aérien conjoint égypto-chinois en avril. Photo : Réseaux sociaux, utilisation autorisée par l’article 27A de la loi sur le droit d’auteur | Photo : Utilisation autorisée
Les autorités égyptiennes accordent une priorité croissante à la coopération militaire avec la Chine, selon un article paru mardi dans le quotidien Al-Arab. L’objectif, selon le rapport, est de « diversifier les sources d’armement et de réduire la dépendance envers les États-Unis, qui ont été pendant des décennies le principal fournisseur de l’armée égyptienne, notamment dans un contexte régional instable et incertain ».
Dans ce contexte, les rencontres de haut niveau entre responsables égyptiens et chinois se sont multipliées ces derniers mois. Les discussions ont porté sur la fourniture de systèmes de défense aérienne avancés, la formation militaire conjointe et la coopération technologique en matière de cyberguerre et de surveillance.
Des sources égyptiennes ont confirmé à Al-Arab que les discussions avec Pékin ont dépassé les intérêts commerciaux et ont porté sur la préparation militaire et le développement des capacités d’autodéfense. Le journal a indiqué que la Chine avait proposé à l’Égypte un partenariat avancé pour la production militaire conjointe, ainsi que le transfert de technologies de pointe en matière de défense aérienne et de systèmes de drones.
chars égyptiens
Les observateurs en Egypte ont noté que les dirigeants politiques et militaires du pays commencent à apprécier l’importance de mettre fin à la dépendance unilatérale envers les Etats-Unis, en particulier à la lumière des restrictions technologiques et politiques imposées par Washington sur les exportations militaires.
Le rapport souligne également que cette décision « suscite des inquiétudes en Israël », qui suit de près l’évolution des relations entre Le Caire et Pékin. Al-Arab cite également des sources à Washington qui ont exprimé leur mécontentement face au changement de cap de l’Égypte et ont averti que les États-Unis pourraient reconsidérer certains aspects de leur aide militaire. Et ce, malgré les affirmations répétées du Caire selon lesquelles il « ne remplace pas une alliance par une autre, mais recherche un équilibre qui préserve ses intérêts nationaux ».
Cependant, les analystes égyptiens estiment que les efforts du Caire pour diversifier ses fournisseurs d’armes reflètent un désir clair d’autonomie militaire et de liberté par rapport aux pressions diplomatiques liées à ses relations avec Washington.
Parallèlement, l’Égypte cherche à établir un vaste réseau de partenariats sécuritaires avec d’autres pays, dont la Russie, la France, l’Allemagne et l’Inde. L’objectif, selon le rapport, est d’instaurer une dissuasion dans une « région instable », en proie à des guerres et au chaos à Gaza, au Soudan, en Libye et en mer Rouge.
Source: ILH
JForum.fr
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