La chute du dictateur Assad est l’occasion de se pencher sur la faillite morale de la diplomatie européenne qui, sous prétexte de realpolitik, a apporté la menace des drones iraniens aux portes de l’Union et cédé sur tous les points face aux tyrans les plus violents.
ASHTON (2009-2014) : Derniers feux d’une diplomatie de principes
– Maintient un semblant d’équilibre dialogue/fermeté sur Iran
– 2011 : Dernière condamnation claire des massacres en Syrie
MOGHERINI (2014-2019) : LA DESCENTE AUX ENFERS
Iran :
– 16 juillet 2015 : Célèbre le JCPOA pendant que l’Iran :
* Finance le Hezbollah
* Arme les Houthis
* Déploie milices en Irak/Syrie
– 14 janvier 2019 : « L’Iran est un partenaire clé » – Deux semaines après découverte d’un réseau d’assassinats iraniens en Europe
– Cette demeurée sourit béatement chaque fois qu’elle croise un diplomate iranien, lui faisant les yeux doux (illustration)
Syrie :
– Décembre 2016 : Simple « appel au dialogue » pendant qu’Alep est rasée
– Silence sur les fosses communes
– Mutisme sur les chambres de torture
BORRELL (2019-2024) : L’ABDICATION TOTALE
Iran :
– 4 octobre 2022 : « Inquiétude » face aux manifestantes battues à mort
– 23 janvier 2023 : Refuse de sanctionner les Gardiens de la Révolution car « cela bloquerait les négociations »
– Août 2023 : Poursuit négociations pendant que :
* L’uranium est enrichi à 60%
* Les drones iraniens frappent Kiev
* Les opposants sont pendus dans les rues
Syrie :
– 15 mars 2021 : « Assad a gagné. Il faut l’accepter » – Pendant que :
* Prisons, ça torture ferme
* Les bombardements continuent
* Les réfugiés meurent en Méditerranée
– Mai 2023 : Soutient réintégration dans Ligue Arabe sans:
* Libération de prisonniers
* Enquête crimes de guerre
* Justice pour 500,000 morts
BILAN :
– De la défense des droits humains à la complicité passive
– D’une position de « dialogue ferme » à la soumission sans contreparties
– D’une certaine pression diplomatique à la capitulation morale
– Des principes démocratiques au cynisme le plus méprisable
Cette chronologie montre comment l’UE, qui se voulait porteuse de valeurs, est devenue un acteur de second rang, prêt à toutes les compromissions, sacrifiant ses principes fondateurs sur l’autel d’un « réalisme » qui n’a même pas servi ses intérêts. Bien au contraire…
Kaja Kallas parviendra-t-elle à rendre une quelconque dignité à la fonction de Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ?
Saura-t-elle, en agissant selon des principes moraux, renvoyer dans les poubelles de l’histoire la génération des politiciens verreux, prêts à toutes les entorses pour servir des idéologies mortifères, qu’auront incarnées avec laideur une Mogherini, un Borrell, une Albanese ou un personnage aussi pitoyable que Guterres ?
L’histoire le dira, comme elle a déjà jugé ces crapules.
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