Les données confortent la possibilité que la Banque d’Israël laisse son taux directeur inchangé, d’autant plus que l’indice des prix d’avril a révélé une inflation atypique de 1,1 %
L’économie israélienne montre des signes de reprise : au premier trimestre 2025, le PIB a progressé de 3,4 % en rythme annuel, selon les données publiées ce dimanche par le Bureau central des statistiques . Une performance presque conforme aux prévisions de la Banque d’Israël, qui tablait sur une croissance de 3,5 %. Elle est toutefois en deçà des estimations optimistes émises début 2025, lorsque la banque centrale envisageait une croissance de 4 % – voire 5 % dans le scénario, désormais caduc, d’une fin rapide de la guerre.
La croissance par habitant, indicateur clé de la qualité de vie économique, s’élève à 2,2 %, un chiffre encourageant après deux années de stagnation ou de recul. Le PIB des entreprises, lui, enregistre une hausse plus marquée de 4,4 %. Comparé au premier trimestre 2024, le produit intérieur brut a progressé de 2,8 %, celui par habitant de 1,6 % et celui du secteur privé de 3,2 %.
Ces données confortent la possibilité que la Banque d’Israël laisse son taux directeur inchangé, d’autant plus que l’indice des prix d’avril a révélé une inflation atypique de 1,1 %.
Mais tout n’est pas au beau fixe. La consommation privée chute de 5 % en rythme annuel, après une hausse de 4,1 % fin 2024. Pourtant, par rapport au premier trimestre de l’année précédente, elle reste en hausse de 5,7 %. En tenant compte de la population, la consommation privée par habitant diminue de 6,1 %.
On constate une hausse des dépenses courantes par habitant -alimentation, logement, tabac, etc-, contre une forte baisse des achats de biens semi-durable, -21,4 % en rythme annuel, comme les vêtements, textiles, articles ménagers ou de loisirs. Les biens durables subissent une chute encore plus spectaculaire de 66,5 %. Une partie de cette baisse s’explique par les achats massifs de véhicules en fin d’année 2024, les ménages avaient alors anticipé un changement fiscal désavantageux. Les ventes d’équipements électroménagers et électroniques suivent la même tendance avec un repli de 35 %, laissant craindre une perception pessimiste de la situation économique parmi les consommateurs.
Côté investissements, la tendance est plus positive : +8,7 % sur le trimestre et +11,7 % par rapport à début 2024. Les investissements dans le bâtiment ont bondi de 44,8 % en rythme annuel, bien que leur niveau reste inférieur à celui de fin 2021. En revanche, les investissements dans les véhicules terrestres s’effondrent de 98,2 %, toujours en lien avec l’anticipation fiscale de fin 2024. Les investissements dans les machines et équipements progressent de 40,5 %, tandis que ceux dans le high-tech chutent de 75 %, après un pic en fin d’année dernière. On note également une baisse de 4,5 % des investissements dans les actifs immatériels.
Enfin, les exportations enregistrent une hausse modérée de 6,2 % en rythme annuel au premier trimestre, mais seulement 3,3 % en comparaison au premier trimestre 2024. Ces chiffres n’incluent ni les diamants ni les start-up. En les intégrant, le tableau devient plus nuancé : baisse globale des exportations de 1,8 %, recul de 1,4 % pour les marchandises hors diamants, mais une progression de 1,9 % si on les ajoute. Les exportations de services, hors tourisme et start-up, augmentent de 10,5 %, mais restent quasiment stables 0,9 %, une fois tous les secteurs pris en compte.
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