Le télétravail remis en cause en Israël, surtout dans les filiales de groupes américains du hightech.

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La plupart du temps, le télétravail a permis aux employés de trouver un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. La question des temps de trajet entre lieu d’habitation et lieu de travail est d’ailleurs centrale: dans des villes comme Tel-Aviv, les employés peuvent perdre 2 à 3 heures par jour dans les transports.

Ce temps pourrait être consacré à la concentration, à la résolution créative de problèmes, mais aussi –et surtout– à leur confort de vie personnelle: autant de facteurs qui améliorent directement la productivité. En imposant un retour au bureau sans objectif ni empathie, les dirigeants risquent ainsi de nuire à la culture d’entreprise, de rompre la confiance et de saper l’engagement.

Certaines compagnies israéliennes, souvent filiales de groupes américains, ont fait du retour au bureau leur combat, avec en tête une productivité accrue. Pourtant, entre coûts fixes, bien-être des employés et turn-over des effectifs, certains experts expliquent que le 100% présentiel ne semble pas si profitable.

Un rapport récent de la Commission de la productivité révèle que le travail hybride ne nuit pas à la productivité. La véritable baisse de performance provient du manque d’investissement dans les technologies et les systèmes qui permettraient aux employés de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Si l’infrastructure est obsolète ou les processus peu performants, réunir tout le monde au bureau ne changera rien au résultat puisque cela freine la productivité. De nombreuses entreprises ignorent le coût financier du retour au bureau, alors que pour la plupart d’entre elles, les locaux représentent l’un des coûts fixes les plus importants –environ 10 à 20% de leurs coûts d’exploitation.

Lorsqu’elles imposent un retour au bureau, les entreprises doivent s’assurer de disposer d’un espace suffisant pour leurs employés, soit généralement une quinzaine de mètres carrés par travailleur (en incluant les espaces communs, les salles de réunion et les espaces collaboratifs). À cela s’ajoutent le coût des services publics, l’électricité, le chauffage, la climatisation, la connexion internet haut débit, etc.

Une étude de Stanford montre que les employés qui télétravaillent deux jours par semaine sont tout aussi productifs, ont autant de chances d’être promus et ont 33% moins de risques de démissionner que ceux qui travaillent au bureau à temps plein. D’autres études ont montré que les configurations à distance et hybrides réduisaient les congés maladie, limitaient les distractions et amélioraient la satisfaction –autant d’éléments qui favorisent la performance.

Si certaines discussions, réunions ou résolutions de problèmes peuvent être plus faciles à mener en présentiel, cela ne signifie pas forcément que la solution soit de forcer tous les employés à revenir au bureau cinq jours par semaine: l’avenir semble pointer vers plus de flexibilité, profitant à la fois aux employeurs et aux employés.

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