Le « robdozer ». L’armée israélienne utilise de plus en plus d’engins contrôlés à distance.

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L’armée israélienne utilise de plus en plus d’engins contrôlés à distance dans la guerre qu’elle mène à Gaza. À première vue, ce bulldozer massif qui laboure un terrain cabossé près de Tel-Aviv n’a rien d’inhabituel, sauf quand on y regarde de plus près : la cabine du conducteur est étrangement vide.

À l’œuvre sur un site d’essai, le mastodonte blindé est contrôlé à distance. Depuis un an et demi, l’armée israélienne utilise de plus en plus sa version automatisée dans la bande de Gaza ou au Liban, afin de ne pas exposer ses soldats.

« Vu que les missions de génie de combat sont particulièrement risquées, l’idée est de retirer la personne du bulldozer« , explique Rani, chef d’équipe chez Israel Aerospace Industries, l’entreprise publique israélienne qui a conçu le « robdozer« .

Le responsable affirme que cet engin peut accomplir toute une palette de tâches « encore mieux qu’un être humain« .

Des systèmes de protection antiaérienne Iron Dome et Arrow aux outils d’intelligence artificielle de détection de cibles, le recours accru d’Israël aux technologies avancées sur le champ de bataille a été richement documenté.

Tal Mimran, chercheur en droit international à l’Université hébraïque de Jérusalem, rappelle que les lois de la guerre, écrites avant 1977, n’ont pas été mises à jour pour tenir compte des dernières technologies.

L’armée israélienne a commencé à utiliser des outils robotisés « il y a plus d’une décennie mais en très petit nombre« , indique à l’AFP une source militaire israélienne.

Ancien officier dans l’armée britannique et chercheur au groupe de réflexion Henry Jackson Society, Andrew Fox estime que l’armée israélienne a sans doute été la première à employer des engins de combat autonomes en zone de guerre, ce qui « change le paradigme » de la guerre.

« C’est une avancée très importante« , dit-il, en expliquant comment ces bulldozers servent à dégager les décombres après une frappe aérienne et ouvrir la voie à la progression des troupes, sans les exposer inutilement.

Pour John Spencer, président du programme d’études sur la guerre urbaine à l’académie militaire américaine de West Point, « c’est le futur« .

Les armées à travers le monde essaient de développer des véhicules de combat autonomes depuis des années, souligne le chercheur qui étudie l’influence des technologies israéliennes sur les armées occidentales.

« Beaucoup expérimentent (ces technologies, ndlr), mais personne n’avait encore vu un déploiement direct dans des combats modernes. C’est vraiment unique« , a-t-il affirmé.

Mais ces technologies avancées présentent aussi des inconvénients au-delà des aspects éthiques et juridiques, parce qu’elles peuvent occulter le besoin d’une présence humaine pour faire face à des situations insoupçonnées.

Les attaques du Hamas qui ont déclenché la guerre à Gaza en sont un bon exemple, selon Tal Mimran.

« Le 7-Octobre nous a montré que vous pouvez construire un mur (bardé de technologies) à un milliard de dollars, si vous ne patrouillez pas le long de la frontière, quelqu’un finira par s’infiltrer dans votre pays« , dit-il.

« Nous ne pouvons pas ignorer la réalité (…) Nous vivons à un âge où l’intelligence artificielle fait irruption dans nos vies et c’est bien naturel qu’elle trouve également une application dans le domaine de la sécurité« , ajoute-t-il.

SOURCES. AFP. ISRAELVALLEY A UTILISE COMME SOURCE PREMIERE UN EXCELLENT ARTICLE DE L’AFP.  NOUS AVONS SUPPRIME DES PASSAGES DE L’ARTICLE QUI POSAIENT PROBLEME.

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