L’État terroriste anti-américain: le régime iranien ne doit pas être autorisé à renaître de ses cendres.
par Majid Rafizadeh
Le système politique iranien n’est pas un système classique qui réagit à la diplomatie comme les autres gouvernements. Le régime iranien est fondamentaliste, fondé sur une idéologie radicale. Il définit son existence même par la confrontation, l’expansion et la violence.
La République islamique n’est pas un simple gouvernement; c’est un mouvement révolutionnaire enchâssé dans la structure d’un État. Ses dirigeants n’agissent pas selon une logique de « compromis » ou de « coexistence », mais selon une logique de domination et de destruction.
Le régime iranien est animé par la conviction profonde d’avoir été choisi par Dieu pour contester et remplacer l’ordre mondial, exporter son idéologie au-delà de ses frontières et anéantir ceux qu’il considère comme ses ennemis jurés : Israël, les Juifs et les États-Unis. Attendre de la modération de la part d’un tel régime, c’est méconnaître sa nature profonde, son essence même.
Récemment, le Mossad, les services de renseignement israéliens, a révélé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a mis en place un vaste réseau terroriste international. Ce réseau opère souvent par le biais d’intermédiaires – criminels locaux, mercenaires et radicaux – permettant ainsi à Téhéran de nier toute implication directe. La stratégie est insidieuse : répandre la terreur par des intermédiaires tout en maintenant officiellement un déni plausible sur la scène internationale.
Quand les dirigeants iraniens affirment qu’Israël « n’existera plus dans 25 ans », ils le pensent vraiment. Quand ils se vantent que leurs missiles peuvent atteindre l’Europe ou les États-Unis, ils le pensent aussi. Chaque affirmation concernant la disparition d’Israël de la carte ou la capacité de ses missiles à cibler les capitales occidentales témoigne d’une stratégie sérieuse, délibérée et à long terme.
Les dirigeants iraniens se perçoivent comme l’avant-garde d’une lutte mondiale entre la révolution islamique chiite « pure » et l’ordre occidental « corrompu ». L’erreur commise par l’Occident pendant quatre décennies a été de considérer cette rhétorique comme un discours fantaisiste, alors qu’elle révèle en réalité la vision du monde du régime et dicte sa stratégie.
Malgré le rétablissement des sanctions des Nations Unies contre l’Iran, le régime iranien reconstruit activement son programme de missiles balistiques. Il n’agit pas seul. La Chine, la Russie et la Corée du Nord apportent toutes , directement ou indirectement, leur soutien à l’Iran pour contourner les sanctions et acquérir les matériaux, les technologies et l’expertise nécessaires à la progression de ses programmes d’armement.
Le régime iranien désire plus que jamais l’arme nucléaire. Confronté à des troubles internes, à des pressions économiques et à un isolement international, il considère toujours l’arme nucléaire comme l’ultime garantie de sa survie et de sa capacité à dominer la région et au-delà. Posséder de telles armes permettrait non seulement de dissuader toute intervention étrangère, mais aussi de faire pression sur ses voisins pour remodeler le Moyen-Orient à son avantage.
Contrairement à la plupart des nations, l’Iran ne vise pas la sécurité par la dissuasion, mais la puissance par la peur. Sa mission idéologique – exporter sa révolution islamique, dominer le Moyen-Orient et défier l’Occident – serait considérablement amplifiée par la possession de l’arme nucléaire.
Le régime iranien, jouant sur le long terme, étudie la psychologie de ses adversaires et constate que les sociétés démocratiques se lassent vite des conflits et préfèrent l’illusion de la paix.
Le régime iranien n’est pas seulement l’ennemi de son propre peuple ; il est l’ennemi de la liberté, de la modernité et de l’humanité tout entière. Il a survécu grâce à la complaisance du monde. Il a exploité chaque hésitation, chaque négociation et chaque concession. Il a transformé la diplomatie occidentale en une arme de temporisation et d’opportunisme.
Nous devons accroître la pression sur l’Iran – le seul langage qu’il comprenne – jusqu’à l’effondrement de son appareil terroriste. Le monde libre a le devoir moral et stratégique d’empêcher que les armes de destruction massive iraniennes ne nous menacent à nouveau.
Contrairement à la plupart des nations, l’Iran ne vise pas la sécurité par la dissuasion, mais la puissance par la peur. Sa mission idéologique – exporter sa révolution islamique, dominer le Moyen-Orient et défier l’Occident – serait considérablement amplifiée par la possession de l’arme nucléaire.
Majid Rafizadeh, docteur en sciences politiques et analyste diplômé de Harvard, est membre du comité de rédaction de la Harvard International Review. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la politique étrangère américaine.
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Sur la photo : le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’apprête à remettre une médaille au général Amir Ali Hajizadeh (à gauche), commandant des forces aérospatiales du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), en présence des hauts responsables du CGRI, à Téhéran, le 6 octobre 2024. (Source : Bureau du Guide suprême iranien)
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