Le régime des mollahs est sous la pression d’une rue en colère

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Ruine économique et violence d’État déclenchent des manifestations en Iran

Alors que le régime iranien tente de projeter une image de stabilité, la réalité sur le terrain révèle un régime qui écrase systématiquement les moyens de subsistance de sa population et réprime violemment toute opposition.

La récente convergence de protestations économiques généralisées et de la colère vive suscitée par les meurtres cautionnés par l’État démontre qu’il ne s’agit pas d’incidents isolés de mécontentement. Il s’agit plutôt des symptômes interconnectés d’une théocratie en déclin, alimentant un rejet unifié et national de l’establishment au pouvoir dans son ensemble.

Les politiques du régime créent simultanément une poudrière économique et assassinent sa jeunesse. Au lieu de semer la peur, cette attaque sur deux fronts galvanise le peuple iranien, transformant chaque manifestation locale en un point d’éclair potentiel pour un soulèvement plus vaste.

La poudrière économique : une guerre délibérée contre les moyens de subsistance

Partout en Iran, les politiques économiques du régime suscitent une défiance ouverte. À Téhéran, la capitale, les boulangers ont manifesté le 12 juillet, indignés par le dysfonctionnement du système de subventions « Nanino » et par la nouvelle réglementation arbitraire exigeant que chaque employé d’une boulangerie soit titulaire d’une licence d’exploitation distincte – une exigence impossible pour les petites boulangeries familiales. Leurs manifestations interviennent alors que le régime a officiellement augmenté le prix du pain de 52 % dans les districts centraux de provinces comme Ilam, attaquant directement la source de nourriture la plus élémentaire pour des millions de personnes.

À Téhéran, les boulangers sont redescendus dans la rue dimanche 13 juillet et se sont rassemblés devant le ministère de l’Intérieur pour réitérer leurs revendications, alors que les autorités du régime continuent d’ignorer leur situation critique.

Cette crise est systémique et touche toutes les régions du pays. À Ispahan, les commerçants du marché historique de Chaharbagh Abbasi sont ruinés par les coupures de courant constantes et paralysantes qui paralysent leurs activités. À Arak, les demandeurs du plan national de logement ont organisé des sit-in le 12 juillet, protestant contre des années de promesses non tenues.

La situation est particulièrement désastreuse dans le sud-est. Le 13 juillet à Iranshahr, le personnel soignant de l’Université des sciences médicales a manifesté après s’être vu refuser leurs salaires pendant trois mois consécutifs et des contrats de travail officiels. Le même jour, dans la même ville, des agents municipaux ont utilisé des bulldozers pour détruire les étals de fortune de vendeurs de fruits baloutches démunis, leur seule source de revenus, sans avertissement ni indemnisation.

Parallèlement, les retraités de la Sécurité sociale ont repris leurs manifestations le dimanche 13 juillet. À Rasht, dans le nord de l’Iran, les retraités se sont rassemblés, réitérant leurs revendications pour des retraites plus élevées et des services de base que le régime leur refuse, alors que le coût de la vie continue d’augmenter sous l’effet des politiques destructrices des mollahs au pouvoir.

La répression attise la colère révolutionnaire

La réponse du régime à ce désespoir n’est pas le soulagement, mais la violence brutale. Cependant, les meurtres de civils, cautionnés par l’État, ne réduisent plus au silence la dissidence ; ils deviennent le principal catalyseur de soulèvements explicitement politiques exigeant des représailles et un changement de régime.

Cela n’a jamais été aussi évident qu’à Hamedan. Après le meurtre de deux jeunes hommes par les forces de sécurité, la ville s’est transformée en un centre de défiance. Malgré une forte présence policière destinée à intimider la population, une foule immense s’est rassemblée le 8 juillet pour la commémoration du septième jour des victimes. Les funérailles, qui ont eu lieu le 3 juillet, avaient déjà vu les personnes en deuil transformer leur chagrin en colère, scandant des slogans visant directement le cœur du régime.

Les slogans de Hamedan sont la voix authentique d’une révolution en gestation. Les cris de « Je tuerai ceux qui ont tué mon frère » ont marqué une rupture profonde avec la peur et une volonté d’exiger justice par tous les moyens. Plus significatifs encore étaient les slogans de « Notre ennemi est ici, il mentent quand il disent que ‘est l’Amérique », un rejet catégorique et direct de décennies de propagande du régime. Les habitants de Hamedan, comme des millions d’Iraniens, ont clairement identifié le régime clérical comme la source de leurs souffrances.

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