Le rabbi de Kalov, par. Vayéchev : La protection d’une tenue vestimentaire typiquement juive

Vues:

Date:

« Il lui a fait une tunique à rayures » (Beréchith 37,3).

Le phénomène de la mode vestimentaire va à l’encontre de la logique. Quelques individus à Paris ou dans d’autres capitales décident chaque année de tenues qu’ils jugent appropriées et des millions de personnes dans le monde se précipitent ensuite pour gaspiller de l’argent sur l’achat de ces vêtements, et jettent les tenues encore de l’année précédente, souvent encore en bon état ; de plus, ces vêtements sont souvent courts et moulants, etc.

Lorsqu’un Juif s’habille à la mode définie par les nations, cela peut également entraîner des dégâts sur le plan spirituel. Les vêtements impudiques existent chez les femmes, mais également chez les hommes.

Nos Maîtres (Sanhédrin 74b) affirment que l’on doit voir pouvoir déterminer, grâce à la tenue du Juif, qu’il est juif et appartient à la légion céleste du Maître de l’univers, comme il est dit (Devarim 28,10) : « Et tous les peuples de la terre verront que le nom de l’Éternel est associé au tien. » De ce fait, il nous appartient de porter toujours des vêtements distincts de ceux des autres peuples.

Les ouvrages sacrés indiquent qu’une tenue juive dévoile l’identité de celui qui la porte, rehausse l’honneur du Ciel et est empreinte de sainteté. Le corps de chaque Juif est enveloppé d’une lumière spirituelle, partie de l’âme en lui qui rayonne vers l’extérieur. En conséquence, lorsqu’il porte un vêtement juif, il ajoute ainsi de la sainteté à son âme.

De même, la Kipa que l’on porte sur la tête, signe manifeste d’un Juif serviteur de Hachem, a une Segoula particulière pour acquérir la crainte du Ciel, comme l’indique la Guemara (Chabbath 150b) : la mère de rav Na’hman bar Yits’hak mit en garde son fils, dans son enfance, de se couvrir la tête en permanence, afin qu’il acquière la crainte divine, et cela l’aida à surmonter les épreuves. C’est pourquoi elle se nomme Yarmulke en yiddish, qui vient des termes araméens Yira Malka (crainte du Roi), car elle induit la crainte du Roi de l’univers.

De même, celui qui veille à porter une tenue typiquement juive protège ainsi son intériorité, et cela lui évite de trébucher sur des choses incompatibles avec le judaïsme. Il peut éviter de se rendre dans des endroits douteux, car il sait que cela risque d’entraîner une profanation du Nom divin. Il ne peut pas non plus se lier vraiment à des non-Juifs, qui le considèrent comme un homme différent.

En outre, de nombreuses tenues vestimentaires à la mode sont créées par des non-Juifs de bas niveau qui cherchent à mettre en valeur la tendance hérétique, à attirer le regard et à susciter l’intérêt des pécheurs, comme l’indiquent nos Maîtres (Souca 26a) : « Une brèche invite le voleur. » En revanche, celui qui évite ces tenues se protège de ces épreuves.

De la même manière, lorsqu’on porte une tenue typiquement juive, l’interlocuteur sait qu’il s’adresse à un Juif, et ne lui propose pas, par exemple, d’aliments interdits ou d’autres choses interdites, et on échappe ainsi à de nombreuses épreuves.

Les commerçants devront exercer une prudence accrue, car certains s’imaginent que s’ils changent de tenue, ils plairont davantage aux clients, et pourront faire plus de profit. Mais il vaut la peine de considérer l’idée qu’en marchant dans la trace de nos ancêtres et en conservant la culture ancestrale, on ne perd rien. En effet, lorsqu’on suit la volonté de Hachem, on ne peut être perdant, au contraire, on obtient ainsi une belle récompense du Ciel. Généralement, cela rapporte immédiatement, car la majorité des non-Juifs font plus confiance aux Juifs fidèles à leur religion.

De même, il convient de mettre en garde ceux qui s’occupent de rapprocher les Juifs éloignés du judaïsme. Parfois, le mauvais penchant peut les inciter à s’habiller à la mode non-juive, pensant ainsi plaire aux Juifs éloignés pour agir plus efficacement. Mais en vérité, il leur est interdit de renoncer à leur tenue juive et ils ne seront pas gagnants, car au contraire, par la vertu de la sainteté de la tenue juive, ils bénéficieront d’une plus grande Aide divine pour rapprocher des Juifs et rehausser l’honneur du Ciel.

De même, rabbi Méïr de Premishlan zatsal explique que c’est ce que nous découvrons chez Yossef Hatsadik, qui se faisait friser les cheveux, comme les personnes de son entourage qui s’investissaient dans leur apparence suivant la mode de l’époque. Il jugea que cela pourrait l’aider à suivre la trace de ses ancêtres pour rapprocher des hommes de Hachem. Mais au final, Yossef constata qu’il avait attiré l’épouse de Potiphar et il subit une immense épreuve. Alors : « L’image de son père lui est apparue ». En d’autres termes, il comprit que son père avait raison dans sa démarche de ne rien modifier de l’apparence juive pour rapprocher des personnes éloignées.

Nous pouvons ainsi interpréter ce verset : « Il lui a fait une tunique à rayures » : Ya’akov Avinou vit que Yossef Hatsadik œuvrait à rapprocher des personnes éloignées et, de ce fait, il lui confectionna une tunique à rayures, un habit blanc et délicat, sans ajout coloré pour l’embellir, distinct des tenues de son environnement. Il lui ordonna de porter constamment ce vêtement typiquement juif.

Nous comprenons ainsi l’allusion mentionnée par Rachi : les initiales du terme « Passim » (rayures) font allusion aux termes : Potiphar, So’harim (marchands), Yichmaélim et Midiyanim (habitants de Midiyan) : même si, au fil du temps, il se trouva dans l’entourage de quatre nations différentes, qui portaient chacun des vêtements différents, Yossef continua toujours à porter la tunique issue du foyer de son père.

Par vertu de sa tenue typiquement juive, Yossef Hatsadik réussit à se préserver des épreuves, et après l’épreuve avec la femme de Potiphar, il se fortifia dans son désir de préserver l’image juive, et il devint ainsi le guide des enfants d’Israël en montrant l’exemple d’un homme qui tient bon face aux épreuves de l’Égypte, qui était la « nudité de la terre. » Par ce mérite, Yossef eut le mérite d’être sauvé d’Égypte.

Chabbath Chalom !

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img