« Le Qatar doit choisir son camp » : Des familles d’otages israéliens implorent Paris

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L’une des raisons de la venue de la venue de Yamit Ashkenazi en France est clairement affichée. Cette citoyenne israélienne, mère de famille et sœur aînée de Doron Steinbrecher détenue à Gaza par le Hamas, a soigné son style vestimentaire avant de répondre aux journalistes français. Sous sa veste noire, on ne peut pas manquer un tee-shirt porteur d’un slogan en français : le Qatar doit choisir son camp.

Sous la phrase, deux photos imprimées : celle du chef de l’organisation islamiste palestinienne… Et le cliché de Kylian Mbappé vêtu d’un maillot du PSG. Explications de la principale intéressée. « On sait que le Qatar finance le Hamas et accueille l’un de leur leader. D’un autre côté, il finance une équipe comme le PSG et veut faire partie de la société européenne, mais on ne peut pas en faire partie et aussi financer une organisation terroriste comme le Hamas, c’est contradictoire. »

« On pense qu’on peut avoir plus d’impact ici qu’en Israël »

L’argumentaire peut se discuter, mais la présence de cette délégation israélienne de familles d’otages à Paris est principalement motivée par le lien entre ce pays du Golfe, médiateur dans le conflit en cours, et l’Elysée. « Israël n’a pas de relations avec le Qatar, qui a une importance capitale dans le conflit, précise Liran Berman, qui lutte pour la libération de ses frères jumeaux Gali et Ziv. On vient en France parce qu’on sait que le pays a beaucoup de pouvoir pour négocier avec le Qatar et la Croix Rouge. »

Pour marteler ce message, la délégation s’est rendue vendredi après-midi à l’Assemblée nationale afin d’y rencontrer des députés. Le mois dernier, ces familles d’otages ont aussi pu exposer leur point de vue au Sénat américain, les États-Unis jouant aussi le rôle de médiateur dans le conflit.

« On pense qu’on peut avoir plus d’impact ici qu’en Israël », complète Ido Shamriz, qui espère le retour de son frère Alon après plus de soixante jours de captivité. À quelques milliers de kilomètres de là, en Israël, les proches d’otages accentuent la pression sur le pouvoir. Selon l’AFP, des familles ont pu rencontrer le Premier ministre Benyamin Netanyahou. D’après le gouvernement israélien, 138 otages parmi les quelque 240 personnes enlevées en Israël lors des massacres perpétrés le 7 octobre par le Hamas qui ont tué 1200 Israéliens, sont toujours retenus à Gaza.

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