Le procès du 7 octobre

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Ces monstres ne méritent pas d’être traduits devant un tribunal. S’étant bannis eux-mêmes de toute humanité, ils ne peuvent décemment être traités comme s’ils en faisaient encore partie.

Les autorités israéliennes envisagent la menée d’une procédure juridique à l’égard des terroristes qui ont perpétré les massacres du 7 octobre. Comme pour le retentissant procès du nazi Adolf Eichmann, le responsable nazi de la « solution finale », la comparution des meurtriers du Hamas devant un tribunal sera médiatisée à des fins éducatives et d’instauration de la vérité historique face aux négationnismes et à la désinformation. Bien que cette initiative soit louable, trois questions se posent d’emblée. Celle de la procédure. Celle de la peine de mort. Et plus que tout : qui poursuivre ? Uniquement les 300 terroristes détenus dans les geôles israéliennes ?

Concernant la procédure à suivre, le premier point à régler est celui de l’acte d’accusation. Le motif de l’attaque du 7 octobre, nommée « Déluge d’al-Aqsa » par le Hamas, est la destruction de l’État d’Israël. Et le modus operandi, tuer autant d’Israéliens que possible, hommes, femmes, enfants, juifs, musulmans, chrétiens et même des travailleurs venus de l’étranger. Il s’agit clairement d’un acte génocidaire. Mais aussi d’un acte de déshumanisation comme le montrent les documents du Hamas saisis par Tsahal à Gaza et dans lesquels il est prescrit comment violer, mutiler, avilir les victimes, avec la même minutie que dans les ordres de marche des SS.

Il existe la possibilité d’un jugement au cas par cas pour les terroristes dont on sait exactement qui ont été leurs victimes. Autrement, on peut appliquer une accusation globale de culpabilité, comme lors des procès de Nuremberg. Dans tous les cas de figure, les preuves réunies sont aussi accablantes que lors du procès Eichmann : les photos et vidéos prises par les accusés eux-mêmes, celles prises par leurs complices des médias, Al Jazeera en tête, les témoignages des survivants, la documentation trouvée sur le terrain et à Gaza, les aveux des terroristes capturés, les renseignements obtenus par les services israéliens.

Une autre question est de savoir si le tribunal sera civil ou militaire. Eichmann était fonctionnaire d’un gouvernement et officier de l’armée allemande. Les membres de la Nukhba ne sont rien de cela. Ils ne tombent pas sous le coup de la convention de Genève. Autrement dit, ce ne sont pas des prisonniers de guerre mais des criminels de droit commun. A moins que le chef d’accusation ne soit celui de crime contre l’humanité plutôt qu’homicide volontaire et viol. Bref, les problèmes de procédure et autres subtilités juridiques ne manquent pas, surtout si l’on veut une transparence irréprochable durant la menée de ce procès. Ceci dit, tout comme pour le cas Eichmann, plus qu’un acte de justice, ce processus doit servir avant tout comme devoir de mémoire.

Un crime contre l’humanité est passible de la peine de mort. Faut-il l’appliquer ici ? Ce sujet fait débat en Israël. D’un côté, le Shin Beth affirme que la peine capitale n’est pas dissuasive, qu’elle encourage même le culte du shahid ou martyr. De l’autre, une détention à long terme laisse le terroriste espérer qu’il finira par être libéré ou échangé lors d’une tractation quelconque. Dans le cas de terroristes tels que Marwan Barghouti, la décision ferme du gouvernement est de ne le libérer à aucun prix. Alors, autant l’exécuter. Cela mettra fin à toute revendication et marchandage.

Évidemment, le mieux serait de ne pas faire de prisonniers. Liquider sur place les terroristes demeure la solution la plus économique. Et la plus équitable. Après tout, ces monstres ne méritent pas d’être traduits devant un tribunal. S’étant bannis eux-mêmes de toute humanité, ils ne peuvent décemment être traités comme s’ils en faisaient encore partie. Seulement voilà, éliminer un terroriste c’est supprimer une source inestimable de renseignements. Mais surtout, la mise à mort de ces meurtriers a pour inconvénient de faire croire que justice est faite. Que le coupable a été puni. Or, par-delà la culpabilité directe, il y a la vraie responsabilité. Par-delà les crimes imputés à Eichmann, il y a tout l’appareil nazi, un régime et un peuple.

La troisième question est donc : qui poursuivre ? Lors de ce procès historique, ne faut-il pas dénoncer les vrais responsables des massacres du 7 octobre, en sus d’inculper ceux qui les ont perpétrés physiquement ? En sus des SS et des Kapos, il y a eu toute l’Allemagne nazie. En France, la collaboration de Vichy. Et un immense complot du silence à l’échelle mondiale. Il en va de même pour ce qu’il s’est passé le 7 octobre.

Derrière l’horreur, il y a les manufacturiers de la haine, les fabricants de la mort. A commencer par le Qatar et le clan Al Thani. Il y a le terrorisme en col blanc de Khaled Mashal et d’Abou Mazen. Il y a le terrorisme de salon de Gutiérrez et de Mélenchon.

Il y a le terrorisme de scène des vedettes fielleuses et des intellos à la manque. Il y a le terrorisme médiatique contre Israël. Et celui des réseaux sociaux. Ce sont tous des collabos du nouveau Reich. En 1939, il y avait soixante-neuf millions d’Allemands galvanisés par les discours d’Hitler. Aujourd’hui, il y a deux millions de Gazaouis dont seulement une poignée a eu le courage et la dignité de résister au Hamas. Pas une seule bonne âme n’a offert ne serait-ce qu’un verre d’eau à un otage qui s’était échappé et errait dans les rues jusqu’à ce qu’il soit repris. Les démolisseurs du corps du Génie de Tsahal ont trouvé dans pratiquement chaque maison de Gaza, des drapeaux du Hamas, des armes cachées, des portraits de Sinwar et d’Arafat. Cette haine de masse est charriée par les dizaines de milliers d’innocents qui ont dansé et chanté dans les rues de Gaza, le 7 octobre, tout comme par ceux qui défilent dans vos villes, assoiffés de sang, en chantant « de la rivière à la mer ». Eux, qui les jugera ?

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