Le président syrien est-il un partenaire fiable pour l’Occident?

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French President Emmanuel Macron welcomes Syrian President Ahmed al-Sharaa before a meeting at the Elysee Palace in Paris, on May 7, 2025.//01ACCORSINIJEANNE_SYRIAN.001/Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA/2505072156

Des propos glaçants du nouveau président syrien sur le 11-Septembre refont surface

Ancien leader djihadiste, le dirigeant syrien Ahmed al-Charaa s’évertue à montrer un visage respectable à la communauté internationale. Parmi les témoignages compromettants de son passé sulfureux, une interview de 2021 vient d’être exhumée sur les réseaux sociaux.

Mickaël Cléraux

Ahmed al-Charaa, de son ancien nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani, est-il un partenaire fiable pour l’Occident? L’épineuse question a refait surface à l’occasion de la visite du président syrien à l’Élysée le 7 mai dernier. Une rencontre diplomatique qui a soulevé un tollé en France, des personnalités de droite et du RN, en particulier, reprochant au président de la République de fermer les yeux sur le passé djihadiste du nouveau maître de Damas.

Ahmed al-Charaa, de fait, a dirigé HTC, ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie. Il a aussi été à la tête du Front Al-Nosra, organisation classée comme terroriste par les Nations unies. « Nous ne faisons pas l’impasse sur le passé de Monsieur al-Charaa. Mais il a lancé un processus de transition », avait expliqué Emmanuel Macron pour justifier cette visite. « Nous avons un rôle historique en Syrie. Notre intérêt est de stabiliser le pays », avait en outre avancé l’Élysée.

Mais le passé du Syrien ne cesse de le rattraper. Ces derniers jours, une interview vidéo accordée au média Frontline, citée par Reuters et datant de 2021, a été amplement relayée sur les réseaux sociaux. Face caméra, Ahmed al-Charaa, en costume, y est interrogé sur les attentats du 11 septembre 2001, menés par l’organisation djihadiste Al-Qaida et ayant causé la mort de près de 3 000 personnes aux États-Unis. Selon al-Charaa, « toute personne vivant dans le monde arabe ou musulman à ce moment-là qui vous affirmerait qu’elle n’était pas heureuse vous mentirait, parce que les gens éprouvaient un sentiment d’injustice vis-à-vis du soutien des Américains aux sionistes, de leur politique à l’encontre des musulmans en général, et de leur soutien clair et fort aux tyrans de la région. » Il avait tenu à ajouter : « Mais les gens regrettent que l’on tue des innocents, c’est sûr. »

Après le renversement du président Bachar al-Assad en décembre 2024 et son accession au pouvoir, Ahmed al-Charaa a juré avoir abandonné son idéologie djihadiste. Or, selon une récente note du renseignement américain, dévoilée par Europe 1, il en serait autrement. Le gouvernement syrien distribuerait par exemple des passeports « à tout-va » aux anciens djihadistes étrangers. Ce qui représente un « vrai danger » pour les pays occidentaux, écrivent les services de la Maison-Blanche. En outre, les « minorités ne sont pas protégées » dans le pays. Celles-ci « subissent les mêmes horreurs que pendant l’âge prospère de l’État islamique ». Aucune preuve concrète ne montre, à ce stade, que le nouveau président ait l’intention de démanteler ou de combattre « les groupes terroristes qui pullulent en Syrie », en concluent les services de renseignement américains.

JForum.fr avec www.lejdd.fr

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