Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, demande de suspendre les accords de libre-échange avec Israël.

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Pedro Sanchez exhorte les pays de l’UE à suspendre les accords de libre-échange avec Israël

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a récemment intensifié ses critiques à l’encontre d’Israël, appelant les pays membres de l’Union européenne (UE) à suspendre les accords de libre-échange avec l’État hébreu. Cette demande, soutenue par l’Irlande, est motivée par les actions israéliennes dans la bande de Gaza et au Liban, qui soulèvent des préoccupations concernant le respect des droits de l’homme, une clause clé de l’accord d’association UE-Israël.

L’accord commercial entre l’UE et Israël repose sur une condition explicite : le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques. L’Espagne et l’Irlande ont entamé des pourparlers avec d’autres pays européens afin de réviser cet accord. Selon eux, les actions militaires d’Israël à Gaza et au Liban pourraient constituer une violation de cette clause, ce qui justifierait la suspension des échanges commerciaux préférentiels avec l’État juif.

Cette initiative intervient alors que Sanchez a déjà exhorté la communauté internationale à cesser toute vente d’armes à Israël, accusant l’État hébreu d’exacerber la violence dans la région. Le Premier ministre espagnol s’est montré particulièrement virulent à la suite des récentes blessures infligées à quatre soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) lors d’un échange de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a vivement réagi aux critiques internationales, en particulier à celles de Sanchez. Il a souligné que la FINUL devait se retirer des zones de combat pour éviter que le Hezbollah n’utilise les soldats onusiens comme boucliers humains. Cependant, Sanchez a rejeté cette suggestion, affirmant que les Casques bleus continueront leur mission de maintien de la paix au Liban, une mission dirigée par un général espagnol et comptant 650 soldats espagnols.

Le désaccord entre les deux dirigeants reflète une fracture plus profonde entre Israël et certains pays européens, qui, à l’instar de l’Espagne, ont suspendu leurs ventes d’armes à Israël depuis octobre 2023, en réponse aux violences persistantes dans la région.

Depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza en octobre 2023, la communauté internationale a exprimé des préoccupations croissantes quant aux pertes civiles. Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, avance des chiffres alarmants, indiquant que plus de 42 000 personnes auraient perdu la vie dans l’enclave palestinienne. Cependant, ces chiffres restent invérifiables et ne font pas de distinction entre les civils et les combattants du Hamas.

Du côté israélien, l’armée affirme que 17 000 combattants du Hamas ont été éliminés, en plus des 1 000 terroristes tués lors des incursions sur le sol israélien le 7 octobre 2023, lorsque le Hamas a perpétré des attaques qui ont coûté la vie à plus de 1 200 civils israéliens et pris 251 otages.

Le soutien de l’Espagne à la suspension des accords commerciaux et à l’arrêt des ventes d’armes à Israël reflète une dynamique plus large de critique internationale à l’encontre de la politique israélienne à Gaza et au Liban. En parallèle, le nord d’Israël est la cible régulière de tirs de roquettes et de drones lancés par le Hezbollah depuis le Liban, en solidarité avec le Hamas. Ces attaques ont entraîné l’évacuation de quelque 60 000 Israéliens vivant près de la frontière.

En réponse, Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le Hezbollah et a lancé une offensive terrestre limitée dans le sud du Liban, visant à affaiblir durablement les capacités militaires de l’organisation terroriste.

Alors que l’Espagne et l’Irlande poussent pour une action concrète, la question de la suspension des accords commerciaux avec Israël divise les membres de l’UE. Si certains soutiennent la démarche de Sanchez, d’autres hésitent à prendre une position aussi radicale, craignant les répercussions diplomatiques et économiques d’une telle décision.

Ce débat pourrait déterminer l’orientation future des relations entre l’Union européenne et Israël, alors que la guerre se poursuit et que les pressions internationales sur l’État hébreu ne cessent d’augmenter.

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